Jason Tesson : « Tout le monde m’en parle »

Crédit photo Michel Petit-Martin

Crédit photo Michel Petit-Martin

Jason Tesson poursuit sur sa lancée. Victorieux d’une étape aux 4 Jours de Dunkerque et aux Boucles de la Mayenne, le sociétaire de St-Michel-Auber 93 s’est imposé sur les deux dernières étapes de la Ronde de l’Oise (2.2 – voir classements). “On court pour gagner que ce soit sur une Classe 2 ou une ProSeries. Je suis parti avec la même envie afin de prouver que j’ai le niveau. C’est le principal. Ça l’a fait, c’est cool“, se réjouit-il auprès de DirectVelo.

« PAS LA MÊME CHOSE AU BOUT DE 6H-6H30 »

Sur les deux premières étapes de l’épreuve picarde, l’Angevin de 24 ans n’a pas pu mettre la balle au fond. “Le premier jour, quand c’est sorti, on a voulu remettre en route. Pas mal d’équipes se regardaient. On ne pensait pas que le Néo-Zélandais (James Fouché, NDLR) était aussi fort. C’était une machine à rouler. On s’est clairement fait piéger. C’était dommage pour Morné Van Nierkerk qui était très en forme et qui visait le général. Le deuxième jour, on avait bien bastonné dans les bosses. On voulait vraiment renverser le général. On a été arrêté par une erreur de parcours. On n’était plus que 50 devant. On sentait vraiment que ça pouvait finir à 20 ou 30. Du coup, j’en remettais et ça m’a manqué dans le sprint“. Il a été battu dans l’emballage final par le Portugais Iuri Leitao (Caja Rural-Seguros RGA). “Il va vite. C’est un super mec. Les deux derniers jours, quand je l’ai devancé, il nous félicitait. C’était très bon enfant“.

Après s’être reposé trois tours, Jason Tesson va refaire un dernier bloc de préparation pour fin juin en prévision de la Route Occitanie et surtout du Championnat de France à Cholet. “J’ai déjà fait trois belles sorties de plus de six heures. Je vais en refaire une dernière ce samedi. J’ai bien enchaîné les courses par étapes. J’ai l’endurance même si ce n’est pas la même chose un sprint au bout de 6h-6h30 de vélo comme ce sera le cas à Cholet. Je ne suis pas encore au top. J’y arrive progressivement avec l’accumulation des courses“.

« JE NE VOIS PAS COMMENT ÇA PEUT NE PAS ARRIVER AU SPRINT »

Il réside à moins d’une heure de Cholet. “Je connais très bien les routes. Je n’ai pas besoin de repérer le parcours, on le fera assez au Championnat de France. Ça reste un circuit très propice au sprint. Hormis si la météo est capricieuse ou s'il y a beaucoup de vent, je ne vois pas comment ça peut ne pas arriver au sprint“. Quelles seront ses ambitions ? “Je ne vais pas prendre le départ en me disant qu’un Top 5, c’est bien même si ça reste une très belle place ou même un podium. Je serais frustré de ne pas avoir trouvé l’ouverture. Tout va dépendre de l’arrivée. J’y vais pour gagner. Personne n’est imbattable même si Arnaud Démare est le numéro 1“.

Le Mainoligérien sera très attendu à domicile. “Tout le monde m’en parle depuis que je suis revenu à haut niveau et me dit que je peux aller chercher le titre. Je ressens une pression extérieure. Ça reste une course d’un jour. Tout peut se passer. Je relativise. Ma carrière ne va pas se terminer là“. Et pourquoi pas succéder à Steven Tronet qui avait ramené le maillot bleu-blanc-rouge à la formation francilienne il y a sept ans. “On y pense, on en parle dans l’équipe. Ils comparent. Je leur dis que je vais me préparer à fond“.

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