Jusqu’ici, tout va bien pour B&B Hôtels-KTM

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Les feux sont au glaz pour B&B Hôtels-KTM. Vainqueur de deux étapes, et toujours en tête du général, Samuel Dumoulin et ses hommes ne connaissent pour le moment pas de fausses notes sur l'Alpes Isère Tour. "C'était ce qu'on était venu chercher, retrouver de la confiance, redonner une dynamique. Il reste la dernière étape demain où on va se battre jusqu'au bout pour faire le meilleur général possible", synthétise le directeur sportif. Leader au général depuis sa victoire le deuxième jour, Quentin Jauregui était quand même dans l’inconnu ce matin, au départ de Saint-Maurice-l’Exil. "Je ne savais pas comment ça allait se jouer pour le général, c'était quand même dur car on arrive peu nombreux. Donc je suis content, j'aurai fait quasi toute la course avec le maillot".

« IL FALLAIT QUE JE PASSE BIEN LE GROS COL »

Ce samedi, les Men in Glaz n’ont pas eu à paniquer. "Les gars ont bien bossé, on n'a pas eu trop à s'employer au départ. Après comme on s'y attendait, ça allait être plus difficile dans le col mais Quentin était bien", constate Samuel Dumoulin. Ce col, c’est le Mont du Faz, qui faisait office d’épouvantail et pouvait donner quelques sueurs froides aux coureurs les moins à l’aise lorsque la route s’élève. "Il fallait que je passe bien le gros col, et c'est bien passé. Au début ce sont mes collègues qui ont fait un énorme travail. Kern Pharma et Vorarlberg nous ont passés et ont fait le tempo tout le col. Ils ont attaqué dans le dernier kilomètre pour faire la descente". Le seul petit moment de tension s’est produit sur une attaque de quelques bons grimpeurs. "Mais il y a eu un beau mouvement de Schoenberger qui a accompagné, ça nous a déchargés de la poursuite", relève le directeur sportif.

Tout est finalement rentré dans l’ordre, et un petit peloton où figurait Quentin Jauregui s’est regroupé dans la descente. Le deuxième moment plus tendu est intervenu dans le final, lorsque les attaques se sont multipliées. "On se disait que ce n'était pas forcément à nous de contrôler car on était beaucoup et on se faisait attaquer. On voulait se concentrer sur un sprint, c'est toujours un peu de la loterie", admet le maillot jaune de l’épreuve. Alors que Samuel Dumoulin était plus réservé sur l’initiative de ses hommes. "Le final a été plus compliqué, je ne voulais pas trop que Pierre (Rolland) et Schoenberger roulent pour les préserver pour demain. Mais d'un côté on a le maillot, Quentin pouvait gagner, donc il y a eu des alliances. On n'a pas laissé trop de cartouches non plus". Et finalement la décision s’est joué en petit peloton.

« ÇA FAIT JUSTE PEUR »

Dans cet exercice, Quentin Jauregui pouvait prétendre à la victoire, comme il l’avait fait à Saint-Quentin-Fallavier. "Je devais virer 2e, j'ai viré 5e. Je suis 3e tout le long du sprint et Grégoire me passe sur la ligne. C'est dommage parce que je pense que j'avais la gagne dans les jambes, mais le principal est d'être bien". Pour une 4e place finalement (voir classement). "C'est une journée positive et avec un peu plus de réussite on aurait pu prétendre à mieux", note Samuel Dumoulin. L’essentiel est maintenant ce dimanche, pour l’étape reine et ses enchainements de cols toute la journée. "J'étais dans l'inconnu sur des cols si longs, et au final je vois que ça a été. Donc j'ai hâte d'être à demain", s’impatiente Quentin Jauregui.

Avec trois coureurs dans les temps pour prétendre au succès final, Samuel Dumoulin n’a pas choisi quelle carte jouer. "Physiquement ce sont eux les mieux de l'équipe. Il n'y aura pas de surprise, ça va se faire à la jambe", estime-t-il, en évoquant Quentin Jauregui, ainsi que Pierre Rolland et Sebastian Schoenberger, tous les deux à 27 secondes de leur coéquipier. L’ancien coureur s’attend à une journée chantier. "À mon avis ça va vite partir en cacahuète, parce que les montées sont difficiles, les descentes aussi. Mais rien ne sera joué jusqu’à la fin, la dernière bosse est dure et la descente aussi. Ça va être tendu jusqu'au bout". Avant que Quentin Jauregui ne garde encore une dose d’humour avant les grandes manœuvres. "Il fera clair demain. Je vais penser à récupérer. Je ne connais pas du tout, ça fait juste peur".

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Portrait de Quentin JAUREGUI