Clément Braz Afonso et les souvenirs de 2019

Crédit photo Alizée Quéré

Crédit photo Alizée Quéré

Clément Braz Afonso relance un nouveau cycle. Et quel cycle ! Celui-ci a commencé dimanche, au Grand Prix de Selongey, avant des échéances très importantes pour lui. En Côte-d’Or, il a déjà joué devant, en prenant la troisième place de l’épreuve toutes catégories (voir classement). "On savait qu'il y avait trois grosses équipes représentées, entre Paris, Dijon et nous. Dijon était tout le temps en surnombre. On a à peu près bien joué la course. J'ai vu dans la bosse que j'étais le plus fort avec Julien Souton mais on s'est fait reprendre. Sur le plat, au dernier tour, j'ai fait une petite erreur en le laissant sortir, je pensais que ça allait rentrer rapidement. On n'avait que Adam Kus mais il était un peu cuit, Souton a fait péter tout le monde". Avec une bosse sur le circuit, son petit gabarit de grimpeur lui permet de mettre une attaque. "J'ai tout mis dans la bosse avec Leo Kraemer dans la roue, on a repris Loris Coss, mais Julien (Souton) avait trop d'avance, c'était fini. C'est un peu dommage".

« JE ME SUIS RÉVÉLÉ LÀ-BAS QUAND J’ÉTAIS AU MACADAM’S »

Heureusement, le coureur de Philippe Wagner Cycling s’est offert une petite consolation. "Pour une fois que je ne fais pas dernier du sprint, c'est pas mal !", plaisante-t-il néanmoins, battu par Loris Coss, mais devant Leo Kraemer. Clément Braz Afonso revenait ainsi aux affaires après quasiment un mois hors des pelotons (à l’exception d’une course début mai). "J'ai fait une belle coupure, j'étais en Corse la semaine dernière avec Arkea pour le programme de suivi. Je me suis bien entrainé, et j'espère que les bienfaits arrivent dix jours après pour la Mirabelle. Là c'était ma course de reprise (à Selongey, NDLR), je ne suis pas encore au top mais j'espère l'être ce week-end", confie-t-il en évoquant l’épreuve de Classe 2 qui débute ce jeudi. "C'est une course qui me tient à cœur, je me suis révélé là-bas quand j'étais au Macadam's. J'espère faire de belles choses, j'ai de grandes ambitions".

En 2019, il avait en effet pris la 9e place du classement général, et d’une étape. Pour l’édition 2022, il espère bien montrer ses couleurs vertes samedi, sur l’étape entre Breuches et Saint-Amarin. "Je connais très bien l'étape de montagne, elle a un peu changé cette année mais je connais quand même plutôt bien, j'ai pu pratiquer les routes, j'espère que ça va bien se passer". Il retrouvera un peloton de Classe 2, après avoir participé au Circuit des Ardennes. "Je ne sais pas où me placer, mais cette année j'arrive à faire de belles choses donc j'espère être bien placé à la Mirabelle. Je sais comment cette course se fait, ça va être un peu plus débridé cette année, peut-être. Mais il faudra déja bien démarré au prologue, qui n'est pas forcément dans mes caractéristiques. Malgré tout j'ai pris de la force et je suis capable de rouler fort sur le plat. Donc j'espère déjà n'être pas trop loin au prologue pour bien lancer ce Tour de la Mirabelle, puis on verra sur l'étape de montagne".

« J’AI PU FAIRE DES COLS POUR RETROUVER LE BON COUP DE PÉDALE »

L’objectif est clair, Clément Braz Afonso veut être le plus haut possible au classement général, dimanche soir. "Mais ça passera par essayer de gagner une étape, notamment celle de montagne. Je vais y aller pour faire un gros résultat, le général est l'objectif". Et pour retrouver un peloton aussi dense, quoi de mieux qu’être préparé par une structure professionnelle. "J'ai préparé ça en Corse, on a bénéficié d'un super entrainement avec Arkea, ils nous ont bien encadrés. J'ai pu faire des cols pour retrouver le bon coup de pédale. Même si les cols de la Mirabelle ne sont pas très longs, ça m'a quand même bien préparé, et je me sens prêt. Je montre que je suis là aujourd’hui (au Grand Prix de Selongey, NDLR), malgré une petite erreur. J'étais à fond dans le final, je pense que je suis encore un poil à court de forme mais ça devrait être bien pour la Mirabelle".

Sentimentalement, mais tout simplement sportivement, le Tour de la Mirabelle représente pour lui un point de passage qui compte dans sa saison. "C'est un point important, et je vais en plus enchainer avec Paris-Troyes et Montbéliard. Donc ça lance un très bon cycle, et de très belles courses auxquelles je tiens beaucoup". Le vainqueur du chrono du Tour de Saone-et-Loire n’en oublie pas pour autant les succès chez les amateurs. "J’attends encore une victoire en Elite sur une course en ligne, car la mienne était en chrono. Mais forcément en Classe 2, j'ai envie d'en gagner une belle. Il y a encore le Tour Alsace cet été, peut-être un peu moins difficile que l'année dernière mais encore très dur. Mais c'est fin juillet, d'ici là il y aura d'autres belles opportunités. Et plus tôt je peux gagner, mieux c'est, je ne m'interdis rien, je me sens en forme cette année". Clément Braz Afonso pourrait déjà cocher une case fin mai, devant d'autres témoins que les mirabelles. 

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