Jérôme Baugnies, le boulanger-coureur

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

À l'issue de cette deuxième étape du Triptyque Ardennais, Jérôme Baugnies peut sans doute oublier ses ambitions de victoire finale. Le coureur du Team Metalced a perdu une grosse minute sur les favoris (voir classement). Il pointe maintenant à 1'25" de Liam Slock (Lotto-Soudal DT) avant la dernière journée dimanche où il visera avant tout l'étape. "Mon objectif était d'être en forme pour ce Triptyque Ardennais et la Flèche du Sud, la semaine prochaine", confiait-il à DirectVelo au départ, ce samedi à Montjoie. 

Malgré le contre-temps du jour, l'ancien sociétaire de Wanty-Groupe Gobert est satisfait de sa forme actuelle. "La semaine dernière, au Grand Prix du Vélodrome de Rochefort, nous avions joué le jeu d'équipe avec Gerben Kuypers qui était devant. Il fait 3e et je termine 7e. Ce qui était une bonne prestation collective. Le Team Metalced est une petite équipe. On se débrouille bien. Gaspard Van Peteghem (le directeur sportif NDLR), c'est le Willy Teirlinck des temps modernes. Il est tranquille, il ne stresse jamais. Nous sommes également deuxièmes au classement interéquipes de la Coupe de Belgique. Ça illustre notre force collective." Histoire de marquer le contraste avec la saison précédente où le sportif de 35 ans était en-dessous de son niveau. "J'ai beaucoup souffert à cause du vaccin du coronavirus, surtout après la deuxième dose. Je n'étais pas régulier dans mes prestations. Un coup, ça allait bien, et ensuite, moins bien. Cette année, je n'ai pas fait d'injection et je vois une amélioration."

DEBOUT À 5H DU MATIN EN SEMAINE

Si sa carrière pro est terminée, Jérôme Baugnies continue le vélo avec la même passion, le tout en conciliant avec son nouveau métier de boulanger. "Je ne cours pas pour simplement faire le nombre. Je veux encore aller chercher des résultats. Evidemment, ma carrière pro est derrière moi. Je suis au milieu d'Espoirs qui se consacrent entièrement au vélo alors que je travaille à présent dans une boulangerie. Je me lève à 5h du matin pour faire du pain artisanal. J'ai de la chance car je termine le boulot à 13h. Du coup, ça me laisse du temps pour m'entrainer et aller sur les courses. De plus, je ne bosse pas le lundi et le mardi et je peux facilement prendre des congés. Autrement, ce ne serait pas possible de continuer le vélo. Je suis moins strict sur mon hygiène de vie qu'avant, mais je fais quand même attention à mon mode de vie. Le niveau chez les Elites n'est pas à sous-estimer."

Finalement, le triple vainqueur de la Course aux Raisins a encore un objectif à remplir pour boucler la boucle : un deuxième titre de Champion de Belgique en Elites sans Contrat (après celui de 2013). "Cette année, la course a lieu à dix kilomètres de chez moi à Sint-Lievens Houtem. Chaque année, il y a une course régionale et ça se finit souvent au sprint. À moi de rendre la course difficile. La chance que ça marche est infime. 170 coureurs rêvent de la même chose, mais je ferai de mon mieux, c'est certain."

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