Florian Rapiteau préférait la jouer en solitaire

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Malgré sa pointe de vitesse, Florian Rapiteau n’a pas pu défendre ses chances dans le sprint à trois, sur l’étape finale de l’Essor Breton (voir classement). Le coureur de Laval Cyclisme 53 a préféré attaquer à plusieurs reprises, limitant ses chances au sprint. "Je suis déçu parce que je veux gagner, surtout que je me sentais très bien. On est sorti à trois, c’était une bonne situation. J’ai tenté de les attaquer dans le final, mais ils étaient tous les deux confiants sur leur pointe de vitesse, du coup ils ont bien collaboré et je n’ai pas réussi à les sortir, le circuit n’était pas très dur non plus. Mais ça finalise une bonne semaine pour toute l’équipe", préfère-t-il relativiser. Le 3e du jour justifie sa volonté d’attaquer. "Je sais que Vadic va vite, et le coureur de Saint-Etienne (Léo Boileau, NDLR), je connaissais moins mais j’avais l’impression qu’il était rapide aussi. Je me sentais assez fort pour terminer en solitaire".

En multipliant les attaques dans les derniers kilomètres, Florian Rapiteau était conscient qu’il serait difficile d’aller plus vite que ses adversaires. "J’ai préféré tenter, mais en fait, une fois que j’ai fait cet effort-là j’étais foutu pour le sprint. Je pense que j’étais battu de toute manière, mais c’était un choix à faire que d’attaquer de loin. Après j’étais résigné, j’ai tenté de lancer à 250 m mais j’avais mal aux jambes et ça ne l’a pas fait". En début d’étape aussi, il a dû produire de gros efforts après avoir raté la bonne échappée. "Le but était de mettre au moins un coureur dans l’échappée. Je n’étais pas devant au tout début, ils sont sortis sans moi, et je suis rentré tout seul, j’ai mis une grosse cartouche. Je sentais qu’on allait creuser un certain écart, mais devant il y avait quand même pas mal de gars un peu justes, donc ça ne collaborait pas super bien. Et puis le circuit final n’était pas propice à s’isoler de loin, ce que j’aurais aimé".

« J’AVAIS DES SENSATIONS EN DENTS DE SCIE »

La journée est malgré tout loin d’être mauvaise, et par extension son week-end. "Le point positif, c’est que tous les jours je me suis senti de mieux en mieux. À ma grande surprise parce que je n’avais pas de bonnes sensations depuis un mois, et là je finis la course en les retrouvant, donc c’est positif pour la suite". Florian Rapiteau était dans une période creuse jusqu’à présent. "Depuis que je suis tombé au Tour de Normandie, j’ai couru un peu un week-end sur deux, j’avais des sensations en dents de scie, j’ai été malade aussi. Tout ça a fait que j’ai eu du mal à revenir. Mais là j’ai fini l’Essor avec les bonnes sensations de mon début de saison". Moralement aussi, il a digéré son abandon sur le Tour de Normandie, alors qu’il venait de prendre la 2e place de la première étape. "Le fait d’abandonner le 2e jour, ça m'a travaillé pendant toute la semaine. Voir les copains courir, j’étais déçu mais je n’y pouvais rien".

Il avait néanmoins vite retrouvé des motifs de satisfaction. "Du coup je m’étais vite reconcentré sur les Boucles de la Loire, que j’ai gagnées pour la deuxième année de suite, donc ça m'a bien remis dedans, et tout ça sans grandes sensations". Le coureur de 23 ans entre dans une période importante, avec le Tour du Loiret en fin de semaine, "et après souffler un peu, en prévision des Championnats de France, quasiment à domicile pour moi qui habite pas loin de Cholet. Mais il y a plein de belles courses qui arrivent, c’est la belle période, c’est ce que j’apprécie". Au Loiret, il va enfin pouvoir jouer le classement général. "Je vais être ambitieux au Tour du Loiret. Le problème, c’est que j’avais un vélo traditionnel pour les chronos les deux derniers week-ends, ça m’a fait manquer les classements généraux, mais là j’aurai un vélo de chrono". Le peloton du Tour du Loiret devra donc surveiller le grand gabarit de Florian Rapiteau.

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