Pierre Gautherat : « J’avais la rage »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Et de deux. Après la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon à domicile il y a un mois, Pierre Gautherat s’est imposé ce samedi lors de la quatrième étape de l’Essor Breton (voir classement). Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com revient pour DirectVelo sur sa journée, sa déception de la veille ainsi que sur l’annulation de Paris-Roubaix Espoirs.

DirectVelo : Après ta 7e place la veille, tu t’imposes aujourd’hui sur l’Essor Breton !
Pierre Gautherat : Hier, j’avais envie de gagner mais j’ai loupé mon sprint. J’étais énervé. Aujourd’hui, j’avais la rage. Ça sauve mon tour de gagner là. C’est un grand soulagement. C’est super de m’imposer sur une course comme ça avec les noms présents. C’est par ce type de victoire qu’on progresse. J’espère que ça va me faire avancer. Je sais que je m’améliore de course en course. Après une épreuve par étapes comme le Tour de Saône-et-Loire, j’avais la poignée.

« JE NE VOULAIS PAS ÊTRE DE NOUVEAU FRUSTRÉ »

Tu as réussi à résister sur le difficile circuit final…
Ça s’est fait à l’usure. Le parcours était tellement dur. Il fallait tout le temps être placé. On pouvait prendre des cassures à tout moment avec le vent. Je me forçais à remonter et à me replacer au pied de la bosse. Au final, ça s’est écrémé, on s’est retrouvé les dix plus forts de la course. Une fois que Thomas Bonnet est sorti à deux tours du terme, je pensais qu’on allait jouer la 2e place.

Comment as-tu manœuvré pour revenir sur lui et t’imposer ?
Je me suis dit qu’il fallait que je donne tout, quitte à me faire remonter dans les derniers mètres. Je ne voulais pas de nouveau être frustré et me faire enfermer. J’ai réalisé le sprint parfait. J’ai lancé juste avant le virage. J’ai mis un gros coup. J’étais sur la droite de la route car j’ai vu que le vent venait de la gauche. En me mettant à droite, personne ne pouvait me remonter. C’est vraiment exceptionnel.

« ÇA BOULEVERSE TOUTE MA SAISON »

Tu lèves les bras sur les pavés, un jour après l’annonce de l’annulation de Paris-Roubaix Espoirs. Comment as-tu réagi à cette nouvelle ?
Ça chamboule tout. Je savais que je devais aller à Paris-Roubaix dans la meilleure forme possible. Avec ce que j’ai montré aujourd’hui, je prouve que je suis à mon pic de forme. Ça bouleverse toute ma saison. Je l’avais dans un coin de ma tête. Je vais peut-être partir en coupure avec un petit dégoût. J’irai sur des chemins blancs vers chez moi pour ronger mon frein en attendant impatiemment cette course dans les années futures.

Tu montres que tu passes bien les bosses sur cet Essor Breton…
Je me rassure. Après ce ne sont pas des côtes très longues. Ce sont des efforts qui me conviennent vraiment bien avec des pentes raides. Je suis en train de remonter mon curseur dans le domaine du punch. J’ai aussi réussi à garder ma pointe de vitesse. J’ai juste eu du mal à me régler et à trouver mes repères dans les sprints. C’est quelque chose de compliqué. Il faut réussir à bien se placer, frotter et démarrer au bon moment. Ça ne vient pas tout seul. Il faut effectuer des sprints avec du niveau comme sur cette course.

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