Duarte Marivoet Scholiers : « Je savais où mettre les gaz »

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

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Ce dimanche, Duarte Marivoet Scholiers a écrasé la concurrence au Championnat de Belgique du contre-la-montre. Sur les 23,2 kilomètres autour de Gavere, le sociétaire de l'équipe Auto-Eder a repoussé Jens Verbrugghe (Avia-Rudyco CT) à 42 secondes et Yarno Van Herck (Acrog-Tormans-Balen BC) à plus d'une minute (voir classement). "J'espérais bien gagner, mais de là à faire des écarts pareils, je suis très surpris", s'excuse presque le vainqueur au micro de DirectVelo. Après sa victoire la semaine dernière lors du test national de contre-la-montre à Poperinge, le Junior 1 arrivait à Gavere avec l'ambition de l'emporter, tout en étant prudent. "Le chrono à Poperinge a montré qui était en forme, mais certains gars comme Vlad Van Mechelen n'étaient pas de la partie. Il fallait donc rester méfiant".

Par rapport à la semaine dernière, il estime avoir mieux géré son effort. "Avec mon entraineur, nous avions établi un plan. Je savais où il fallait mettre les gaz. J'ai à mon avis gagné une vingtaine de secondes grâce à une meilleure répartition de mes forces. Je me sentais bien sur le vélo, sans avoir une journée de dingue. De plus, mon frein frottait un peu. Je n'ai pas laissé ce détail m'influencer. J'ai pris les virages à fond. J'étais un peu à la limite. J'ai pu apercevoir Yarno Van Herck (le futur 3e de l'épreuve, NDLR) au loin. Ça a doublé ma motivation. Dans l'ultime bosse menant à la ligne, j'ai pu même le dépasser". 

TROIS SORTIES PAR SEMAINE SUR LA MACHINE DE CHRONO 

En réfléchissant à sa prestation, Duarte Marivoet Scholiers a identifié deux autres aspects pour expliquer la différence avec la concurrence. "J'ai gagné en masse musculaire, ce qui explique pourquoi je suis performant. Je ne suis pas une bête de 75 kilos qui peut envoyer des watts, mais j'avance quand même sur un vélo. Je pense avoir une bonne position sur ma machine". Même si l'Anversois estime qu'il peut encore l'améliorer. "Je m'entraine trois fois par semaine sur le vélo de chrono, mais je ne suis pas en recherche constante d'une position optimale. Au début, j'ai bossé sur un vélo prêté par la fédération. Maintenant, j'ai le mien, j'ai repris la même posture, mais je peux encore la corriger. Si je suis sélectionné pour les Championnats d'Europe et du Monde, je travaillerai encore davantage dans cette discipline". 

Le voilà déjà à trois victoires après deux mois de compétition. "Mon début de saison comportait beaucoup de courses plates et j'ai déjà levé les bras trois fois. C'est complètement inattendu". De bon augure avant les épreuves montagneuses qui se profilent à l'horizon. Il va en effet enchainer la Course de la Paix (5-8 mai), le Tour du Pays de Vaud (26-29 mai) et la Classique des Alpes (4 juin). "Maintenant que je sais que mon contre-la-montre est bon, je peux me concentrer sur mes qualités de grimpeur. Je ne me mets aucune pression. J'ai changé mon état d'esprit par rapport à l'an dernier où j'étais trop concentré sur l'obligation de résultats. À présent, je suis beaucoup plus détendu. J'étais relax avant le départ du chrono. Ma nouvelle approche mentale porte ses fruits". 

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