Clément Braz Afonso : « Je m’épate moi-même »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Clément Braz Afonso est sur une très bonne dynamique. Le Lotois de 22 ans, déjà vainqueur d’étape sur le Tour de Saône-et-Loire (Élite Nationale) une semaine plus tôt, a remis le couvert dimanche sur la seconde épreuve du Tour de l’Ardèche Méridionale (Toutes Catégories) après être sorti seul du groupe de tête à la faveur de la dernière difficulté de la journée (voir classement). DirectVelo était présent sur la ligne d’arrivée à Aubenas pour recueillir la réaction du coureur de la Wagner Cycling Team.

DirectVelo : Tu es décidément en grande condition actuellement !
Clément Braz Afonso : C’est la fin de mon premier bloc, je vais couper quelques jours. J’étais donc sur un bon pic de forme depuis trois semaines. J’attendais cette victoire avec impatience. J’ai gagné au Tour de Saône-et-Loire mais c’était un contre-la-montre. C’était donc une sensation différente car après un chrono, on n’a pas l’occasion de lever les bras sur la ligne. Là, j’ai pu savourer dans les 500 derniers mètres et c’est ce qui est magnifique.

Comment es-tu parvenu à te défaire de tes compagnons de fugue dans le final ?
Je savais que ma chance, pour gagner, était de partir en solitaire dans le final car je n’ai pas une grosse pointe de vitesse. Dans la bosse, je pouvais être parmi les plus forts. J’ai attaqué une première fois puis j’en ai remis une grosse après que ça se soit posé. Il restait une quinzaine de kilomètres. Je savais que c’était sans doute ma dernière opportunité de sortir. Sur le plat, j’ai de la force mais de là à gicler et faire le trou, c’est plus dur que dans une bosse. J’ai fait la grande descente tout seul puis j’ai basculé sur Vogüé. À ce moment-là, j’avais dix secondes d’avance. Je voyais que derrière, Aurélien (Philibert) sautait dans la roue de (Théo) Degache à chaque fois qu’il essayait de contrer. On savait que c’était notre adversaire principal. Mais personne n’a pu sortir en contre hormis, sur la toute fin, le coureur de Grenoble (Arthur Meyer, NDLR). J’ai produit un effort linéaire et ça l’a fait. Je suis trop content !

« IL Y A ENCORE DES PISTES À EXPLORER »

Tu as prouvé, une fois encore, que tu es capable de t’illustrer sur différents terrains malgré ton petit gabarit…
Il me manque une petite qualité de giclette au sprint mais cette année, j’arrive à rouler fort sur le plat. C’est ce qui fait la différence et m’aide beaucoup. J’ai pris de la force, j’ai fait une grosse saison l’an passé. Mes deux années au CC Étupes m’ont permis de découvrir de grandes courses. J’ai pris de la caisse en fin de saison 2021 avec la Ronde de l’Isard, le Tour de Guadeloupe et d’autres. Depuis, je sens que j’ai franchi un cap.

Tu sembles avoir passé un cap, y compris mentalement !
Il y a encore des pistes à explorer. Je m’épate moi-même de réussir à faire ça. J’ai pris confiance en moi et c’est ce qui fait sûrement la différence. Maintenant, je sais que je suis parmi les meilleurs sur des courses comme celle-là. C’est ce qui a permis de faire le switch dans ma tête. Aujourd’hui (dimanche), pendant la course, je suis allé à la hauteur de la voiture de mon directeur sportif et je lui ai dit que je pouvais gagner. L’an passé, j’avais du mal à me projeter de cette façon. Et penser pouvoir gagner. Ce n’est plus le cas.

 

 

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