Martin Tjotta : « Je ne me suis pas inquiété »

Crédit photo Eponine Gauvin

Crédit photo Eponine Gauvin

Le vainqueur du Tour de Saône-et-Loire 2022 est Norvégien et se nomme Martin Tjotta. Le coureur de la formation Ringerikskraft est parvenu à conserver la tête du classement général, ce dimanche, à l’occasion d’une dernière étape au cours de laquelle l’AVC Aix-en-Provence est parvenu à réaliser le triplé (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’athlète de 21 ans après l’arrivée. 

DirectVelo : Tu as donc tenu bon !
Martin Tjotta : C'est un gros résultat. L'emporter et montrer mon nom à des gens qui pourront me remarquer me permettra de faire avancer ma carrière. Avant cette victoire, j'avais déjà fait un top 10 sur la Gislard. J'adore la France, c'est un très beau pays.

« DE PLUS EN PLUS CONFIANT »

Comment as-tu vécu cette ultime étape ?
Je me sentais bien en début d'étape. Dans la deuxième partie vallonnée, ça a commencé à devenir difficile. Mes coéquipiers étaient aussi dans le dur, j'ai donc dû faire l'effort. Cependant, après la longue montée, l'échappée a pris du champ et derrière c'est devenu plus calme. J'ai pu alors récupérer et l'équipe s'est reformée autour de moi pour rouler. À partir de ce moment-là, j'ai senti qu'on avait la situation sous contrôle. Mes jambes étaient bonnes, je voyais mes équipiers en tête de peloton et j'ai commencé à être de plus en plus confiant.

As-tu eu peur d’Harrison Wood ?
Je savais qu’il était dans le Top 10 du général et qu'il était fort. Quand j'ai appris qu'il avait deux minutes d'avance, je ne me suis pas inquiété particulièrement même si je me suis dit qu'un coureur qui prend deux minutes comme ça doit être costaud. Heureusement, on a pu accélérer dans la dernière bosse et l'écart est redescendu. Tout s'est finalement bien passé. On a placé deux coureurs dans le contre. C'était volontaire, car si ça devenait compliqué pour moi dans le peloton, ils pouvaient se relever pour venir m'aider. À un moment, je me suis retrouvé seul de l'équipe dans le peloton, mais je ne me suis pas inquiété non plus. J'étais personnellement bien physiquement, et rassuré d'avoir deux équipiers devant au cas où ça se compliquerait. 

« IL M’A REJOINT AU MEILLEUR MOMENT »

On a d’ailleurs vu ton coéquipier Oyvind Brekke Flotten finir par se relever…
Il ne savait pas quelle était la situation derrière et moi, je ne savais pas quel était l'écart avec eux. En tout cas, il m'a rejoint au meilleur moment car j'étais isolé à ce moment. On s'est retrouvé juste avant une descente où il a fait l'effort. On a alors rejoint le contre où se trouvait encore Magnus (Sorbo). La situation était parfaite pour moi, reprendre le contre m'a redonné confiance. J'ai alors pu me reposer dans les roues et surveiller mes adversaires au général. Charles Paige n'étant qu'à une seconde de moi au général, j'ai fait attention lors des sprints bonifications. J'ai repris une seconde lors de l'un d'entre eux. Ce n'était pas le but, je voulais juste être devant lui pour assurer ma position.

Et maintenant ?
La suite de mon programme passera par la Belgique et l'Arden Challenge. Sur cette course, le général se joue à la place, ça me convient parfaitement car je suis quelqu'un de très régulier et j'ai très rarement de jour sans. Les courses UCI norvégiennes seront aussi de gros objectifs pour moi car elles me permettent de me montrer dans la communauté du cyclisme norvégien. Le Sundvolden GP et le Ringerike GP (les 7 et 8 mai, NDLR) sont de gros objectifs pour moi tout comme le Uno-X Development Weekend (du 2 au 4 septembre, NDLR). J'espère passer pro dans une grosse équipe. Si c'est chez Uno-X, ça serait super. C'est une belle équipe, c'est très motivant d'espérer passer pro chez eux quand on est un jeune coureur norvégien. Je vise l'équipe Continentale de développement, mais si ça peut être la Continentale Pro, ça serait génial (rires).

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