Vlad Van Mechelen : « Le plus rapide après trois heures »

Crédit photo Jens Morel

Crédit photo Jens Morel

Ne cherchez pas Vlad Van Mechelen en course ce week-end. Le Junior belge séjourne actuellement à Calpe en Espagne où il se prépare pour sa prochaine course, Paris-Roubaix, qui aura lieu le 17 avril. Le sociétaire du Cannibal Team fait le point sur son début de saison avec DirectVelo.

DirectVelo : Avec deux succès (la Guido Reybroeck Classic et une étape du Manavgat Side Junior) et trois autres podiums, tu réalises un beau début de saison...
Vlad Van Mechelen : Je n'étais pas satisfait après les deux premières courses, Kuurne-Bruxelles-Kuurne et Nokere Koerse. J'ai bien rectifié le tir par la suite. À présent, je peux parler d'un printemps réussi. La victoire à la Guido Reybroeck Classic a fait du bien. Le gros regret, c'est bien sûr mon forfait pour cause de covid pour le Grand Prix Noyelle.

Dimanche dernier, tu es revenu à la compétition au Giro di Primavera où tu t'es classé 2e à 1'27" d'Emil Herzog (Team Auto-Eder).
Je voulais absolument avoir une course en plus avant de me tourner vers Paris-Roubaix de la semaine prochaine. J'ai pu rouler avec la Team Lotus en tant qu'invité. C'était une course de 120 kilomètres avec plus de 1700 mètres de dénivelé positif, concentrés dans les 80 dernières bornes. Je n'étais pas encore à 100%. Au fur et à mesure des tours, le peloton s'écrémait. Emil Herzog a attaqué dans une descente. Ce qui m'a un peu surpris. J'ai dû tout donner pour rentrer sur lui. Dans la bosse suivante, il redémarre. Je n'ai pas su le suivre et il s'est envolé. Peut-être qu'à 100%, j'y serais arrivé, et encore. C'était bien joué de sa part. Je suis rejoint par plusieurs concurrents dont Maxence Place. À 15 kilomètres de l'arrivée, j'attaque de nouveau avec l'Allemand Matteo Gross et le Canadien Michael Léonard. Il fallait rouler à bloc car AG2R Citroën U19 était en poursuite. Mes deux compagnons d'échappée étaient un peu carbonisés. Du coup, j'ai fait la majeure partie du travail et je les bats facilement pour le sprint de la 2e place.

« J'ESPÈRE QUE L'EXPÉRIENCE ME SERA PROFITABLE »

La semaine prochaine, place à un rendez-vous important, Paris-Roubaix où tu avais terminé 4e l'an dernier derrière Stian Edvardsen-Fredheim, Alec Segaert et Per Strand Hagenes, passés tous les trois dans la catégorie Espoirs. Cela fait-il de toi un des favoris pour la victoire ?
Cette étiquette de favori est un peu logique mais très relative sur une course comme Paris-Roubaix. Je peux y aller en ayant des attentes, mais le facteur chance aura son importance. Toutefois, j'espère que l'expérience de l'an dernier me sera profitable. Je sais comment préparer mon vélo. S'il y a de la pluie, ce n'est pas pour me déranger. Ce sera plus dur physiquement et mentalement.

Tu rouleras pour le compte de l'équipe nationale puisqu'il s'agit d'une Coupe des Nations. Toutefois, ton club Cannibal Team a également été retenu par les organisateurs. Tu as donc l'embarras du choix...
Je suis déjà avec Cannibal Team 300 jours par an. Rouler avec le maillot de la Belgique n'est pas pareil. Il s'agit d'une Coupe des Nations. Donc, c'est une autre manière de rouler que d'habitude. Sur une course UCI normale, ça attaque tous les cinq kilomètres tandis que là, ce sera plus contrôlé. Chaque nation aura un plan. Les coureurs rouleront dans le but d'amener le meilleur résultat possible à l'équipe. Chaque attaque est plus réfléchie. Le niveau est plus élevé. C'est plus mature comme manière de rouler.

Qui seront tes rivaux ?
Emil Herzog qui m'a battu dimanche au Giro di Primavera sera à surveiller. Je pense également au Luxembourgeois Mathieu Kockelmann et au Suisse Jan Christen. Le Britannique Joshua Tarling devrait bien marcher également. Les Belges Sente Sentjens et Steffan De Schuyteneer ont déjà montré de belles choses cette saison et pourront suivre les meilleurs. Reste à savoir s'ils pourront le faire jusqu'au bout et si le manque d'expérience ne leur jouera pas des tours. L'Américain Artem Shmidt de mon équipe Cannibal est également en forme mais je ne suis pas sûr qu'il soit très à l'aise sur les pavés.

LA CONTI GROUPAMA-FDJ EN 2023 ? D'AUTRES OPTIONS SUR LA TABLE

L'an dernier, tu as montré que tu avais une belle pointe de vitesse. As-tu travaillé ton sprint durant l'hiver ?
Je ne suis pas un sprinteur. Je suis juste un coureur avec de la vitesse après une épreuve difficile. Au Championnat d'Europe, je fais 4e car les autres sont cuits. Si tout le monde avait été frais, j'aurais fait 10e du sprint. Je suis généralement le plus rapide après avoir passé la barre des trois heures. De toute façon, en Juniors, ce n'est pas une bonne chose d'avoir une spécialité. Il faut être capable de se débrouiller sur tous les terrains.

Cette saison, tu es également suivi par la Continental Groupama-FDJ dans le programme d'accompagnement des Juniors encadré par Benoît Vaugrenard et Joseph Berlin-Semon. Comment ça se passe à ce niveau-là ?
Les gens imaginent que j'ai déjà signé là-bas pour 2023, mais ce n'est pas le cas. J'ai d'autres options sur la table. Je n'ai pas encore pris ma décision. Je le ferai plus tard dans la saison. Néanmoins, je suis très content de leur soutien. J'ai pu partir en stage avec eux. Je suis constamment en discussion avec un ou deux membres du staff après chacune de mes courses. Je reçois beaucoup de conseils. J'ai vu qu'ils marchaient très fort. Ils ont déjà fait trois doublés, c'est fabuleux. J'espère qu'ils pourront continuer sur cette cadence.

Quel sera ton programme après Roubaix ?
Je vais disputer la Gipuzkoa Klasikoa, une course UCI de deux jours en Espagne. Le 1er mai, j'ai le Championnat de Belgique de chrono. Ensuite, j'irai à la Course de la Paix du 5 au 8 mai. À la fin du mois de mai, j'aurai la course en ligne du Championnat de Belgique.

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