Léa Curinier prend ses repères

Crédit photo Philippe Seys

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Léa Curinier était venue (en partie) au Team DSM pour ça, la voici servie. Ce mercredi, l’Ardéchoise a goûté à sa première victoire collective en 2022 puisqu’elle a contribué au succès de sa leader néerlandaise Lorena Wiebes, lauréate pour la deuxième fois consécutive du Grand Prix de l’Escaut (voir classement), apparu au calendrier féminin l’an passé. “C’était très dur ! Ces courses-là, en Belgique, sur le plat, avec le vent… Ce ne sont pas mes qualités premières. Mais j’ai fait au mieux”, lâchait-elle à chaud, pour DirectVelo, dans la zone d’arrivée. “J’avais comme rôle de positionner les filles et de rouler en tête pour privilégier un sprint massif. On a eu un peu de retard au niveau de l’échappée. Il a fallu s’affoler dans le final. J’ai dû rouler plus tôt que prévu mais j’ai donné le maximum et je suis vraiment contente qu’elle ait finalement pu gagner”.

Elle l’assure : son changement d’équipe lui a déjà beaucoup apporté. “J’avoue que c’est assez impressionnant. C’est le top du top, tout est calculé au millimètre. Je n’avais jamais fait ça avant. J’ai aussi dû apprendre à gérer les échappées. C’est quelque chose de nouveau mais ça me permet de prendre de l’expérience et de progresser”. Elle tente désormais de prendre ses repères dans la WorldTeam. “Les automatismes viennent petit à petit. On le travaille à l’entraînement. On sait toutes ce que l’on doit faire avant le départ. Il y a un bon feeling entre les filles, ça motive. On prend à chaque fois le départ pour gagner et c’est motivant, on sait pourquoi on travaille”.

Dans ce groupe de qualité, Léa Curinier ne s’attend pas à pouvoir jouer sa propre carte dès cette année, mis à part bien sûr lors des Championnats nationaux, où elle fera la paire avec Juliette Labous. “C’est plutôt une année d’apprentissage pour, dans le futur, avoir le rôle de leader. Je suis encore jeune, je n’ai que 20 ans”. Comme elle se l’était promis l’hiver dernier, il a bien sûr fallu se mettre à l’anglais même si ce mercredi, elle était entourée quasiment exclusivement de Néerlandaises dans sa formation. “Mais je n’apprends pas le néerlandais ! Déjà l’anglais, ça me suffit !”, rigole-t-elle. “En tout cas, je ne regrette pas mon choix !”. Après avoir notamment participé aux Strade Bianche, au Binda ou à La Panne, direction désormais une nouvelle épreuve du calendrier WorldTour pour l’ancienne spécialiste des sous-bois à l’occasion de l’Amstel Gold Race.

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