Tout avait bien commencé pour Antoine Hue. Derrière Edgar Laurensot échappé depuis le départ du Trophée Louison-Bobet, il lance la contre-attaque en compagnie de Victor Dattin, Enzo Briand et Mathis Corlay Le Baron, qui rejoint le coureur d'Ille-et-Vilaine. Alors que l'échappée résiste aux différentes contre-attaques, le coureur du VC Pays de Loudéac ne peut plus repasser sur le grand plateau. Panne de dérailleur électrique. Dans les descentes, dès qu'il doit pédaler, il se retrouve avec les jambes autour du cou. "Je n'avais plus aucun moyen de changer de vitesse. J'ai appelé la voiture de Loudéac".

Double manque de chance, au même moment un de ses coéquipiers est victime d'un bris de chaîne dans le peloton. La voiture du club doit donc dépanner une première fois avant de tenter de doubler le peloton sur des routes pas toujours très larges pour la manœuvre. Après le sommet de la Côte de la Halte de Laillé, la voiture fait la jonction avec l'échappée et dépanne son coureur. "J'avais un mulet et là encore les vitesses ne passaient pas. Il n'était pas non plus à mes cotes", raconte le coureur à DirectVelo. Pour ne rien arranger, au même moment, Victor Dattin et Edgar Laurensot ont pris plusieurs longueurs d'avance en se jouant le classement des grimpeurs au sommet de la bosse. Enzo Briand et Mathis Corlay Le Baron s'emploient donc à recoller les morceaux sans attendre le représentant du VC Pays de Loudéac. "J'ai dû faire un gros effort pour rentrer après le changement de vélo. J'ai cru que je n'allais jamais rentrer mais ça l'a quand même fait".

« JE NE SAIS PAS ENCORE ME DÉFINIR »

Le groupe reconstitué se joue la victoire sur le circuit de Noyal-Châtillon-sur-Seiche. Mais la chasse de la panne lui est restée dans les cannes. "L'effort que j'ai fait pour rentrer et la mauvaise position m'ont coûté. Mais Victor et Enzo étaient quand même forts. J'ai réussi à m'accrocher avec eux pour au moins aller chercher le podium", commente le coureur classé 3e.

Le citoyen de Montfort-sur-Meu a en tout cas retenu la leçon de mécanique, ou d'électricité plutôt. "C'est la première année que j'ai un Di2, donc ça ne m'était jamais arrivé. Mais là, on s'est dit avec mon père que tous les samedis soir, on allait le recharger". Physiquement, il se découvre aussi, année après année. "Quand j'ai commencé le vélo il y a 4-5 ans, je me voyais plutôt sprinteur. Après, je me suis plutôt vu puncheur. Au final, l'année dernière, j'ai gagné un contre-la-montre, donc je suis peut-être aussi rouleur, indique le 5e du Championnat de Bretagne de la spécialité. Pour le moment, je ne sais pas encore me définir". Le Junior 2 a répondu présent au Trophée Louison-Bobet, son "premier objectif de [s]a saison". Il en a d'autres. "Il y aura aussi la Ronde des Vallées et, si possible, le Championnat de France".