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Morgan Bown a plaqué le rugby pour le vélo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Morgan Bown s’est révélé dimanche dernier sur la Coupe de France N1 en terminant dans le Top 10 de la Vienne Classic (voir classement). “Je n’espérais pas un résultat, c’est une surprise. J’avais un rôle d’équipier pour mes trois sprinteurs. J’étais vraiment concerné par le fait de prendre l’échappée. J’étais à l’attaque dès le kilomètre 5. Je me suis retrouvé dans un groupe après 100 bornes. Jordan Labrosse a attaqué, je l’ai suivi et d’autres nous ont rejoints“, déclare au micro de DirectVelo le Britannique de l’EC Saint-Étienne Loire.

Parti en compagnie de sept autres coureurs, l’Écossais de 22 ans est finalement allé au bout. “Je me suis accroché. J’étais presque dans le rouge toute la journée. Nous avons conservé une bonne avance. Personne n’a attaqué. On est arrivé pour la gagne et je ne suis pas un grand sprinteur“, avoue celui qui a terminé dernier du groupe mais qui a tout même obtenu un de ses meilleurs résultats. “J’ai eu quelques places sur des Élites Nationales mais la Coupe de France N1 est le niveau le plus élevé en France“.

« J’ÉTAIS TOUJOURS FRÊLE »

Originaire de Stirling en Écosse, Morgan Bown a commencé par le rugby à l’âge de 5-6 ans. “C’est très populaire là-bas. Mon grand-frère en faisait aussi. Je l’ai vu jouer et ça m’a donné envie. Je voulais devenir pro mais vers les rangs Cadets, j’ai eu des problèmes avec mon gabarit. J’étais toujours frêle tandis que les autres grandissaient, j’étais souvent blessé“, explique le garçon qui mesure 1,80 m pour 59-60 kg. En parallèle du rugby, lors des trêves, il a commencé à pratiquer le vélo avec son père qui a notamment pris part à l’Iron Man de Nice. “Au début, c’était pour le plaisir. Il y a une grande communauté cycliste autour de chez moi. Après j’ai gagné quelques courses dans le coin et je m’y suis vraiment mis à 17 ans en Junior 2 en laissant de côté le rugby“.

En plus de courir en Grande-Bretagne et en Irlande, il s’est rendu avec la sélection écossaise au Benelux sur des courses UCI ainsi que sur des interclubs, et en France où il a terminé 19e de La BerCycle (Fédérale Juniors). “Mon équipe était en contact avec Villeneuve-Saint-Germain et ils m’ont offert un contrat“. L’année suivante, il a rejoint Corbas après s’être fait repérer sur la Semaine Cantalienne (23J). Mais le Covid est arrivé. “Mon mental était cassé. Ma motivation avait disparu, j’avais perdu ma condition. Mais durant l’hiver, je me suis repris en main avec mon coach David Lines. Et je pense avoir fait une bonne année 2021, j’ai bien progressé“.

« QUAND C’EST PLUS ESCARPÉ, ÇA ME PERMET DE RÉCUPÉRER UN PEU »

Cette saison, il porte les couleurs de l’EC Saint-Étienne Loire. “Clément Ceyret qui était assistant à Corbas et qui m’avait fait venir là-bas était parti l’année d’avant à Saint-Étienne. Lui et le staff ont regardé ce que je faisais en 2021. Après ma 11e place sur le Prix Marcel Bergereau (Élite Nationale) où j’ai pris l’échappée, l’équipe m’a proposé un contrat. J’ai réfléchi pendant deux mois car je savais que Corbas avait également un gros projet. Mais j’avais l’opportunité d’être en N1, je ne pouvais pas dire non“.

Morgan Bown se considère plutôt comme un grimpeur même s’il se dit aussi tout terrain. “Quand c’est plus escarpé, ça me permet de récupérer un peu“. Au difficile Grand Prix de Puyloubier, il a montré ses qualités en intégrant l’échappée lors des quatre premiers tours, puis en réussissant à rester aux avant-postes en terminant dans le Top 15 (voir classement). À la fin du mois, il aura un rendez-vous important avec le Grand Prix de Saint-Étienne Loire. “Peu de temps après mon arrivée, j’ai découvert les routes aux alentours avec le staff. Je connais donc bien le parcours. Ça devrait me convenir comme Annemasse-Bellegarde le lendemain“. Plus tard dans la saison, le grimpeur lorgne notamment sur des épreuves comme le Tour du Pays Roannais et surtout le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). “Je veux continuer de progresser et être actif. Je n’ai jamais gagné une grande course, c'est un gros objectif de lever les bras. Le calendrier est très compact. Je prendrai chaque course comme elle vient“. La combativité qu'il a développée au rugby l'aide. "Je suis toujours à fond mentalement. Ça ne me dérange pas quand ça frotte dans le peloton. Je suis assez « agressif ». D’ailleurs, j’aimerais bien cette année être poisson-pilote sur des sprints". Pour donner la dernière passe avant de transformer l'essai.

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