Benjamin Marais : « Ça me faisait rêver »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Du rêve à la réalité. Depuis son enfance, Benjamin Marais entend parler du Vendée U. “Mes deux oncles, Aurélien Poupin et Florian Marais, ont couru dans l’équipe. Mon père a toujours été dans le vélo. Je suis un pur Vendéen. Le Vendée U, c’était l’objectif depuis l’école de vélo. Ça me faisait rêver. Je ne me voyais pas ailleurs”, reconnaît-il auprès de DirectVelo.

Alors depuis le début de saison, le Vendéen se régale au sein d’un collectif surpuissant. Dimanche dernier, il a grandement contribué à la victoire de Mattéo Vercher sur Manche-Atlantique. “Ça s'est vraiment bien passé, comme depuis le début de saison, apprécie-t-il. Nous sommes dans une spirale positive. Nous avions à cœur de bien faire pour Romain (Guyot). S’il y avait une course à gagner, c’était celle-là. C’est le rendez-vous des Bretons, c’est leur course du début de saison comme sur les Plages Vendéennes pour nous”.

« TOUT LE MONDE SE TIRE VERS LE HAUT »

Certains Bretons ont été piégés sur le coup de bordure des Vendéens, dès le 20e kilomètre. “Ça nous a permis d’écarter des coureurs comme Jean-Louis Le Ny, et deux-trois autres coureurs dangereux”. Présent avec six coéquipiers dans le groupe de 21 coureurs, Benjamin Marais a dans un premier temps contribué à creuser l’écart sur le peloton, avant de se mettre en retrait une fois l’avance suffisante en attendant d’être actif sur le circuit final. “Ça s’est ensuite fait à la pédale. J’étais un peu juste à la fin”.

Alors que Mattéo Vercher et Antoine Devanne se sont retrouvés à l’avant avec Ewen Costiou (Côte d’Armor-Marie Morin-U), il avait derrière un rôle bien précis dans le premier groupe de poursuivants. “Je devais « bloquer » les autres et si ça revenait, je devais attaquer”. Mais il avait une totale confiance envers ses deux coéquipiers. “On a tous confiance les uns envers les autres, assure-t-il. Il y a une très bonne ambiance sur et en dehors du vélo. Le collectif est génial. Il y avait des résultats ces deux dernières années mais on voulait redonner au Vendée U son image, celle d’il y a quelques années où il y avait des coups de bordure etc. Tout le monde se tire vers le haut. Ça fait plaisir. Mais on sait que ça ne sera pas tous les week-ends comme ça…”.

UNE FIN DE SAISON PRÉMATURÉE EN 2021

Classé 8e d’une manche du Circuit des Plages Vendéennes et 7e au Circuit de la Vallée de Loire, il est rentré dans le Top 5 de Manche-Atlantique (voir classement). “Je sens que j’ai passé un cap, que j’ai la capacité pour être là pour rivaliser”. Auteur d’un bel été 2021, il avait dû arrêter sa saison plus tôt que prévu après une fracture de la clavicule sur la Ronde de l’Isard. “J’avais fait le choix de me faire opérer, ma saison a été écourtée. Quand j’ai été arrêté, j’ai fait attention à la nutrition par exemple. En reprenant le vélo, je me suis senti rapidement en forme”.

Estimant avoir encore “une marge de progression”, il peut regarder la suite avec sérénité. Après trois jours de coupure à la suite de Manche-Atlantique, il lorgne maintenant vers la Boucle de l’Artois, troisième manche de la Coupe de France N1 prévue début avril. Avec un contre-la-montre individuel et des étapes vallonnées, le lauréat du Chrono des Achards 2021 aura de quoi confirmer sa montée en puissance. “C’est mon premier rendez-vous personnel. J’ai envie de me jauger sur le chrono et voir comment je récupère sur trois jours”. Le 8e du Championnat de France Espoirs 2021 a des ambitions cette année face à la montre. “Je fais une sortie par semaine avec le vélo de chrono, souvent le samedi en récupération. J’ai le même vélo que l’an passé, ma position n’a pas changé. J’ai aussi pu le bosser en course, comme à la Vallée de la Loire, en faisant des efforts longs”, sourit-il. Benjamin Marais travaille aussi son explosivité. “C’est un axe de travail. Malheureusement, je n’ai pas de pointe de vitesse. C’est un défaut si j’arrive dans un petit groupe”.

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