Lenny Martinez : « Moins de stress que pour une course Juniors »

Crédit photo Groupama-FDJ

Crédit photo Groupama-FDJ

Comme Romain Grégoire le week-end dernier aux Boucles Drôme-Ardèche (lire ici), Lenny Martinez a disputé sa première course de l’année avec la WorldTeam Groupama-FDJ, ce mercredi, lors du Trofeo Laigueglia (1.Pro). “J’ai appris que j’y participais à la fin du stage avec la Conti, vers le 20 février par le biais du manager", explique au micro de DirectVelo l’Espoir 1.

« PRESSÉ DE DÉCOUVRIR »

Le Nivernais de 18 ans ne ressentait pas de pression particulière avant de prendre le départ. “J'avais moins de stress que pour une course Juniors. Je devais juste aider l’équipe. Je ne savais pas comment ça roulait chez les pros, j’étais pressé de le découvrir". Il appréhendait tout de même la distance avec plus de 200 kilomètres au programme. “Chez les Juniors, c’était moitié moins. Lors du stage, on avait fait une sortie de six heures avec 200 bornes et d’autres de cinq heures avec des petites intensités mais ce n’est pas pareil en compétition". 

Le 3e du dernier Championnat d’Europe Juniors se sentait bien en début de course. "Dans les premières bosses, j’étais aux avant-postes". Son rôle était d’entourer son leader David Gaudu. "Je devais être avec lui jusque dans les deux premiers tours du circuit final". Il a pas mal échangé avec le double vainqueur d’étapes du Tour d'Espagne. “Il m’a expliqué le déroulé et ce qu’il fallait faire". Lenny Martinez a aussi bénéficié des conseils de coureurs expérimentés comme Matthieu Ladagnous ou Sébastien Reichenbach, son compagnon de chambre. "Ils me disaient quand il fallait être placé et être vigilant sur certaines portions. Je les ai bien remerciés. À l’oreillette aussi, on me prévenait quand il fallait remonter". 

« SEULEMENT À DEUX MINUTES DU VAINQUEUR »

Dans la descente du Testico, à environ 60 kilomètres de l’arrivée, un groupe de 20 coureurs a pris le large avec David Gaudu et Matthieu Ladagnous. “Ils ont été les deux derniers à accrocher le bon wagon. Du coup, j’ai aidé David moins longtemps que prévu". Sur le circuit final avec l’ascension à quatre reprises du Colla Micheri, il tient le choc lors de la première montée dans le groupe derrière. “J’ai réussi à passer, c’est monté à fond". Mais dans la deuxième ascension, il est obligé de laisser filer. “J’étais avec Clément Champoussin et Bauke Mollema. C’est remonté à fond et ça a cassé dans la descente technique".

Lenny Martinez s’est retrouvé le seul représentant de Groupama-FDJ dans son groupe, alors qu'entre temps, son leader David Gaudu a été contraint à l'abandon après une chute. “J’ai pris des relais plutôt courts. Je savais qu’il y avait encore la bosse et je n’avais pas envie de péter". Son groupe d’une dizaine d’unités est arrivé pour jouer un fond de Top 30 (voir classement). “Le sprint était en faux plat descendant. Il y avait plusieurs Arkéa. Ils ont lancé à fond. J’avais les jambes complètement mortes. Mais ce résultat, c’était un peu l’objectif, où je voulais me situer. Je finis seulement à deux minutes du vainqueur, c’est satisfaisant". 

« TU ES À FOND, TU VOIS QUE ÇA ATTAQUE ET TU NE PEUX PAS Y ALLER »

Le 3e de la Classique des Alpes a trouvé la course “beaucoup plus linéaire" que chez les Juniors. Il voit le chemin qui lui reste à parcourir pour tenir la baraque en fin de course. “Il me faut un peu plus de caisse et d’endurance pour avoir de bonnes jambes. Je dois encore bosser pour être là après 4h30 de vélo. Quand c’est parti dans la bosse, c’était impressionnant. Tu es à fond, tu vois que ça attaque et tu ne peux pas y aller. Je suis grimpeur mais là c’était vraiment des supers grimpeurs de niveau mondial !". 

Cette expérience lui servira pour les épreuves avec la réserve. “Avec ce baptême de 200 bornes, les courses avec la Conti vont peut-être aller mieux même si ça va rouler vite aussi. David (Gaudu) m’a dit que ce serait plus facile avec les Espoirs après avoir couru avec la WorldTeam". Ce dimanche, il va justement retrouver la Groupama-FDJ Continental lors du Grand Prix de Lillers (1.2). Il aura ensuite deux courses au Bénélux avant de peut-être retourner dans la WorldTeam. En avril, il redescendra sur la botte au Giro del Belvedere et au GP Palio Del Recioto. “Ce seront mes premiers objectifs". Plus tard, le natif de Cannes (Alpes-Maritimes) pointe également le Mont Ventoux Dénivelé Challenge en juin s’il ne fait pas le Tour d’Italie Espoirs. “Je viserai ensuite le Tour du Val d’Aoste, le Tour Alsace voire le Tour de l’Avenir".

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