Guillaume Martin : « S’ils se regardaient un petit peu... »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Guillaume Martin est revenu à quelques encablures du vainqueur Jonas Vingegaard dans la montée finale de la Faun Drôme Classic (1.Pro) mais le Normand n'est pas parvenu à rentrer sur le grimpeur de la Jumbo-Visma, lequel a passé la dernière heure de course à l'avant. 2e sur la ligne d'arrivée (voir classement), le leader de la formation Cofidis est revenu pour DirectVelo sur sa performance.  

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette journée sur les routes drômoises ?
Guillaume Martin : C’est super mais on vient toujours pour gagner, forcément. J’avais de super jambes. C’est dommage de passer si près de la victoire. Je revenais très vite dans la montée finale. C’est comme ça... Je vais vraiment retenir le côté positif d’avoir été acteur de cette course et de réussir à me battre dans un final pour puncheurs. Des coureurs comme (Benoît) Cosnefroy et (Julian) Alaphilippe sont les meilleurs du monde dans ce domaine. C’est très satisfaisant.

« JULIAN (ALAPHILIPPE) A ÉTÉ SUPER RÉGLO »

Quand Jonas Vingegaard est parti dans le col de la Grande Limite, tu avais à ce moment-là ton coéquipier Victor Lafay à l’avant…
Ce n’était pas à moi de bouger. L’équipe AG2R Citroën était piégée. Ils ont roulé pour se rapprocher dans la côte des Roberts. Ensuite, on est revenu sur une partie du groupe dont Victor (Lafay). J’ai dû me découvrir dans le mur d’Allex. J’attaque en premier et Julian (Alaphilippe) me passe. 

Tu t’es retrouvé en compagnie de Julian Alaphilippe et Benoît Cosnefroy. Avez-vous bien collaboré tous les trois derrière le duo de tête Vingegaard-Ayuso ?
Entre Français, on a vécu de belles choses ensemble avec le titre de Julian (Alaphilippe) il y a deux ans à Imola (lors du premier titre mondial de Julian Alaphilippe, NDLR). On se connaît très bien. Julian a été super réglo en disant qu’il était le moins fort de nous trois. Il a néanmoins roulé à bloc sans calculer ses efforts. C’est quelqu’un de reconnaissant.

« S’IL Y AVAIT ENCORE EU 200 MÈTRES, JE SERAIS PEUT-ÊTRE RENTRÉ »

Finalement, tu échoues à trois secondes du vainqueur…
S’ils se regardaient un petit peu, peut-être que c’était encore possible de revenir, surtout que j’avais encore de très bonnes sensations. Je savais que j’étais en mesure de produire une grosse accélération. Je me méfiais de Benoît qui est très fort sur ce genre d’arrivée. Dans la montée finale, je n’ai pas calculé. Je me suis mis en tête au pied de la dernière partie. J’ai tout mis jusqu’en haut. Il n'a pas manqué grand-chose mais un peu quand même. S’il y avait encore eu 200 mètres, je serais peut-être rentré. Ce sera pour l’an prochain. 

Désormais, place à Paris-Nice…
J’espère passer entre les gouttes lors des premiers jours. On sait que c’est une course nerveuse où il peut y avoir des chutes. Si j’arrive dans une bonne situation à la montagne, j’espère faire un bon classement général.

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