Les choses (très) sérieuses vont commencer le week-end prochain pour Anthony Turgis. Le Circuit Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne vont marquer la véritable rentrée des classes pour les chasseurs de Classiques et ce n’est pas pour déplaire au Francilien. Le week-end passé, le coureur de l’équipe TotalEnergies a déjà affiché une belle condition physique en terminant 2e de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il n’a ainsi été devancé que par l’un des meilleurs sprinteurs du monde en la personne de l’Australien Caleb Ewan (voir classement). “Quand on a l’opportunité de faire un résultat, c’est toujours bien. Surtout quand on peut se mesurer à des coureurs rapides comme Caleb Ewan ou Nacer (Bouhanni)”, relatait-il après l’arrivée. Deux jours plus tard, il se montrait satisfait de sa deuxième course de la saison, après une reprise effectuée en Arabie Saoudite. “Les sensations sont plutôt bonnes. J’ai hâte de disputer les prochaines courses et de continuer comme ça. L’équipe performe, tous les voyants sont au vert pour la suite”, se réjouit l’athlète de 27 ans auprès de DirectVelo.

2e d’A travers les Flandres, 2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou encore 4e du Tour des Flandres ces dernières saisons, Anthony Turgis rêve de décrocher un premier succès en terres belges - il totalise six victoires chez les pros à ce jour -. Et cette année, il partagera régulièrement le leadership de la ProTeam vendéenne sur les Classiques avec son nouveau coéquipier Peter Sagan. Alors, comment envisage-t-il cette cohabitation ? “Le but sera que l’équipe brille, tout simplement. Je pense que les rôles vont s’interchanger. Sur les Classiques, c’est toujours ouvert et c’est bien d’avoir plusieurs cartes à jouer. Et en même temps, ça peut aussi permettre de cibler certaines Classiques en particulier, de mon côté, en jouant plus la carte de Peter sur d’autres”.

Pour sa huitième saison chez les pros, il peut désormais s’appuyer sur son expérience passée de cette période si particulière de la saison et se dit plus convaincu que jamais qu’il est possible de réaliser de grandes choses. Alors l’ambition est forcément grande. “On peut toujours se découvrir de nouvelles sensations mais c’est sûr qu’avec le temps, il vaut mieux bien se connaître et c’est désormais mon cas. Je sais ce que je peux réaliser”. Déjà dans le coup, Anthony Turgis est prêt à livrer bataille lors de l’ouverture du calendrier belge avant d’enchaîner avec Paris-Nice puis Milan-San Remo. Que de grands rendez-vous où il entend bien jouer les tout premiers rôles.