Voilà un début réussi. Passé de B&B Hôtels-KTM à Cofidis cet hiver, Bryan Coquard espérait un nouveau rebond, après avoir connu un an et demi de disette, puisque son dernier succès remontait à une étape de la Route d’Occitanie 2020. « Le Coq » y a en plus mis la manière, puisqu’il a gagné sur une arrivée en bosse, en produisant son effort dans les gros pourcentages du Plateau du Castellas, arrivée de cette deuxième étape de l’Étoile de Bessèges (voir classement). Quelques instants après en avoir terminé, Bryan Coquard est revenu avec DirectVelo sur ce final, mais aussi plus généralement sur son changement d’équipe, et notamment les mots à son égard de Jérôme Pineau, pendant l’hiver.

DirectVelo : C’est un très bon départ avec Cofidis !
Bryan Coquard : C'est le début d'une belle aventure, d'une nouvelle page qui s'ouvre très bien. Je suis tout le temps resté concentré. Je suis quelqu'un de humble, je travaille beaucoup, même si ça marchait moins, je travaillais très dur. C'est une bonne récompense aujourd'hui (jeudi), je suis très fier, sous ce nouveau maillot, ça va me lancer dans une bonne dynamique. Et j'espère que ce sera pareil pour l'équipe.

« UNE ARRIVÉE DIFFICILE COMME JE LES AIMAIS AVANT »

Tu y as mis la manière, et répond ainsi aux critiques qui t’ont visé…
C'était une arrivée très difficile. Je croyais que je n'allais jamais réussir à le passer (Mads Pedersen, NDLR), qu'il n'allait jamais se rasseoir, ça a été un effort violent. Je suis super content, ça faisait un an et demi que je n'avais pas gagné. Il y a eu des petites choses dans les journaux dernièrement qui ne m'ont pas plus du tout, j'ai répondu sur le vélo aujourd'hui. Je pense que les personnes concernées comprendront. Je ne vais pas faire une polémique, j'ai répondu sur le vélo, c'est tout ce que j'ai à dire. 

Tu expliquais avoir recentré ton entrainement sur le sprint, pourtant tu gagnes aujourd’hui en t’imposant en bosse…
Mon entraineur m'a fait beaucoup travailler le sprint, mais aussi les efforts lactiques. Ça a payé aujourd'hui. C'est une nouvelle manière de s'entrainer, et j'en suis très content. C’était une arrivée difficile comme je les aimais avant. C'était un peu plus dur ces dernières années, alors c'est très satisfaisant. Certes, quand on gagne c’est forcément une très belle arrivée... Mais en tout cas, ils ont proposé un beau parcours depuis le début. L'étape de demain sera encore indécise jusqu'à la fin. C'est une très belle Étoile de Bessèges. Quand j'avais vu les parcours, je me disais que ce serait sympa et indécis jusqu'au bout. 

« CE SERA UN FINAL TENDU »

Comment as-tu géré cet ultime effort ?
J'ai géré un peu comme je le pouvais. J'ai essayé de ne pas me mettre dans le rouge, d'éviter les à-coups pour ne faire qu'un vrai effort. J'ai essayé d'être le plus proche possible en bas pour m'économiser et avoir la giclette pour la fin. Mais c'était plus de la force que de la giclette, c'était à l'arraché. J'ai fait mon effort à 150 mètres de l'arrivée, c'était court et long à la fois. Mes coéquipiers ont essayé de me protéger, mais on avait aussi Ben (Thomas) pour le général, donc je leur ai dit de s'occuper de lui, et si j'avais besoin, je leur disais. J'ai réussi à bien manœuvrer. On avait discuté au briefing pour durcir un peu avant. Donc Rémy (Rochas) a tenté et je pense qu'il tentera encore.

Tu te rattrapes parfaitement après une première étape ratée…
J'avais plutôt coché l'étape d'hier pour être honnête (rires). C'était une grosse déception de ne pas être là dans la première bordure. C’est une erreur de ma part, je ne m'en prends qu'à moi-même, il n'y a pas de soucis. On savait qu'aujourd'hui, avec des bonnes jambes et une bonne opportunité, ça pouvait le faire. Maintenant je me concentre sur demain, ce sera un final tendu, avec deux bonnes difficultés proches de l'arrivée où je pense que des coureurs plus loin au général, comme Thibaut Pinot et la (Groupama)-FDJ peuvent bouger. Je pense que je ne pourrai pas répondre au tac-au-tac, il faudra avoir une équipe solide, mais ça peut être une bonne occasion.