Carton plein et plein de confiance pour Emiel Verstrynge

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le Champion des Pays-Bas, le Champion d'Europe, le Champion du Monde. Les Pays-Bas avaient envoyé l'artillerie lourde pour la dernière manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross chez les Espoirs. Mais Emiel Verstrynge et son maillot de Champion de Belgique les a dominés tous les trois pour s'imposer ce dimanche à Flamanville (voir le classement). "Je ne m'attendais pas à battre les trois Néerlandais. Je sais que je peux en battre un ou deux. C'est toujours difficile de tous les battre. Je sais que maintenant je peux le faire. Je savais que j'en étais capable mais je ne l'avais encore jamais fait", commente-t-il auprès de DirectVelo.

« QUAND TOUT SE GOUPILLE BIEN »

Pour réussir ce petit exploit, l'habituel représentant de Tormans Cyclo-cross Team a réuni plusieurs conditions. "Mes sensations étaient simplement parfaites. Tout a bien suivi, tout s'est bien déroulé. Tu vas dans les virages avec beaucoup de confiance. Le pilotage de ton vélo est toujours meilleur quand tu te sens bien. Quand tout se goupille bien, il se passe un jour comme ça".

Le coureur qui aura 20 ans en février a su exploiter le parcours de la Manche - qui l'a d'ailleurs conquis, "avec cette atmosphère et le château autour, c'est un endroit magnifique pour la Coupe du Monde. Pour moi la Coupe du Monde peut y revenir l'an prochain" -, alors que le trio hollandais a dominé le début de course. Il a su les remonter un par un. "Dans l'avant-dernier tour, j'avais une petite avance. J'ai continué d'appuyer fort sur les pédales car je n'avais rien à perdre. Dans le dernier tour, l'un d'entre eux est revenu (Ryan Kamp, NDLR), mais heureusement, grâce peut-être à des petites erreurs de sa part, j'ai été capable de conserver cette légère avance. Dans la dernière partie du parcours, il y a quelques petites montées où si tu vas à fond et que les autres sont fatigués, ça peut faire un écart... Je devais aller à fond, c'était la partie la plus dure de la course. Ensuite, c'était à bloc jusqu'à la fin".

« JE SAIS QUE JE PEUX TOUS LES BATTRE »

Après son titre à Middelkerke et cette victoire à Flamanville, Emiel Verstrynge traverse une bonne période juste avant le Championnat du Monde. Pourtant, il a connu des hauts et des bas cet hiver. "La première partie était vraiment bonne parce que je suis allé trois semaines en altitude à Livigno. Je n'étais jamais allé en altitude et je pense que j'ai bénéficié des effets. Début décembre, les sensations n'étaient plus très bonnes. Nous avons donc prévu un camp d'entraînement. Et après le stage en Espagne, je suis de retour à mon niveau. Je peux faire des courses comme je le souhaite", indique le 3e du classement final de la Coupe du Monde.

Après sa victoire en Normandie, le Champion de Belgique Espoirs a fait le plein de confiance avant de traverser l'Atlantique. Il retrouvera le circuit qu'il a découvert en octobre avec la Coupe du Monde (10e avec les Élites). "Si le temps est bon, ce sera très rapide. Mais s'il pleut, ce sera vraiment dur. Bien sûr, ce sera dur aussi si c'est rapide. Si c'est boueux, ce sera plus difficile et j'espère que ce sera le cas, glisse-t-il. Je peux être confiant et sans stress avant le Mondial. Si je suis dans un bon jour, je sais que je peux tous les battre. C'est possible si les sensations sont bonnes".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Emiel VERSTRYNGE