Le maillot de Champion de France a fait un tabac. Devant les 5000 spectateurs venus à Flamanville ce dimanche, Joshua Dubau a bien senti « l'effet bleu-blanc-rouge ». "Je suis plus facilement reconnu, soutenu par le public. Être à l'avant rapidement, en France, avec le maillot de Champion de France, c'est sûr que ça pousse", dit-il à DirectVelo après l'arrivée. Pour cette avant-dernière manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross, il a d'ailleurs pris un bon départ. "J'ai réussi une bonne première partie de course. Je me suis placé en fonction de l'état où j'étais par rapport à mes adversaires. Après, j'ai senti que ça devenait dur dans les jambes. C'est un circuit où on pouvait vite faire de petites erreurs et perdre quelques mètres sur les concurrents. J'ai essayé de trouver mon rythme mais avec les modifications du parcours, la récupération est encore plus dure à aller chercher, notamment dans la partie route où on redescendait".

Venu pour améliorer sa meilleure place en Coupe du Monde, il réussit au final à faire aussi bien qu'à Namur en décembre dernier (voir le classement). "J'aurais voulu faire un tout petit peu mieux, commente-t-il. Même s'il manque du monde, il reste des hommes forts. C'est déjà bien". Dans le final, le sociétaire du Team Peltrax n'a pas cherché à finasser pour gagner une place. "Je me suis retrouvé avec Toon Vandebosch qui ne voulait pas passer dans les parties route. Je savais qu'il allait me sauter sur le final s'il tenait ma roue. Mais je ne voulais pas en garder pour travailler pour dans deux semaines. Le plus important était de bien bosser".

Dans deux semaines, ce sera Fayetteville et le Championnat du Monde. Entre-temps, Joshua Dubau fera l'impasse sur la finale de la Coupe du Monde à Hoogerheide, dimanche prochain. "Je ne veux pas générer trop de fatigue avant de partir. Mon pic de forme était calculé pour le Championnat de France mais ce n'est pas pour autant que mon état de forme est en train de dégringoler. Mais il faut bien récupérer". Aux États-Unis, son objectif est de réussir un Top 10. "Mais on verra sur place la condition, celle des adversaires, le circuit, l'effet du déplacement et du décalage horaire". Ce dimanche, le public et le Champion de France étaient bien dans le même fuseau horaire.