Anthony Turgis « monte progressivement en puissance »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Après avoir pris part à quelques épreuves régionales, Anthony Turgis figurait au départ du Championnat de France de cyclo-cross, ce dimanche. Une course au maillot tricolore qu'il a commencée en boulet de canon. "Je suis parti très loin, en sixième ligne. Au bout de la ligne droite, j'étais deuxième donc c'était vraiment un bon départ", se satisfait-il auprès de DirectVelo. "J'ai trouvé les bonnes ouvertures, je n'ai pas touché aux freins sur toute la ligne droite ! Je l'ai peut-être payé après mais quand je vois que les écarts se sont rapidement creusés, je me dis que j'ai fait le bon choix, pour pouvoir être dans le match et jouer les dix premières places".

Sur l'éprouvant circuit de Liévin, le coureur de TotalEnergies a ensuite accusé le coup. "Je savais que c'était le risque : si je partais très fort, je me faisais moins gêner par les autres mais il fallait que je récupère derrière. Avec l'enchaînement des difficultés, j'avais du mal à récupérer mon souffle donc j'ai cédé du terrain petit à petit". En participant à des cyclo-cross de manière ponctuelle, il était désavantagé face aux habitués des labourés. Cet élément lui a aussi joué des tours. "Il y avait beaucoup de boue. Des fautes techniques m'ont fait perdre du temps et je perdais le contact à chaque fois que l'on me doublait. Avec l'enchaînement des passages et des courses, on passait quasiment toutes les difficultés à pied. En ce qui me concerne, je n'ai pas du tout fait de course à pied, étant donné que je prépare la saison sur route. Ça fait une sacré différence. L'expérience des cyclo-cross a payé pour les autres. Par ailleurs, au delà des 50 minutes, quand c'est tonique comme ça, ça devient dur", analyse celui qui se classera finalement 12e.

« ÇA NE PEUT QUE BIEN SE PASSER » AVEC SAGAN

Anthony Turgis a donc utilisé ce Championnat de France comme un baromètre. "Je vois que mon hiver est bon, que j'ai bien travaillé et je sais sur quoi bosser pour la suite. Mes objectifs ne sont pas début janvier, c'est dans quelques mois, insiste-t-il. J'ai une autre préparation (que les cyclo-crossmen, ndlr), je monte progressivement en puissance". Place désormais à un stage de dix jours pour le Parisien, avant de reprendre le chemin des courses sur route début février. "Je vais un peu changer cette année, j'irai sur le Saudi Tour et le Tour des Alpes Maritimes et du Var, avant d'enchaîner avec la campagne des Classiques. Le but est d'être en forme à ce moment-là".

L'arrivée de Peter Sagan chez TotalEnergies va-t-elle encore permettre au 4e du Tour des Flandres 2020 de s'exprimer librement ? Selon lui, ce sera toujours le cas. "On va essayer de se mettre d'accord et de tirer notre épingle du jeu, que ça soit pour Peter ou pour moi. Le but est d'aller chercher un résultat pour l'équipe. Soit on jouera chacun notre carte, soit on misera sur un de nous deux, selon nos sensations. Il faudra bien communiquer, prévient-il, mais je pense que ça va bien se passer. Quand on n'a que des bons coureurs sur des fins de course, ça ne peut que bien se passer".

 

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