Loris Rouiller puni, « enragé » mais vainqueur

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

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Samedi, Loris Rouiller avait déjà dû faire preuve de beaucoup d’abnégation et de caractère pour l’emporter sur le circuit de Troyes (Aube). Des qualités plus utiles encore ce dimanche pour réaliser le doublé lors de cette dernière manche de la Coupe de France. Après s’être présenté en retard sur la ligne de départ, au moment de l’appel, le Suisse s’est en effet vu contraint de partir en… cinquième ligne. Un handicap sérieux qui ne l’a pas empêché de l’emporter pour autant. “Je suis arrivé en retard au départ, c’est vrai. Je n'ai pas trop d'excuse de ce côté-là, parce que toute la première ligne était déjà là. C'est juste que ça me dérange un petit peu d'être appelé autant en avance”. Le coureur d’Alpecin-Fenix Development Team goûte peu le fait de rester une dizaine de minutes à attendre sur la ligne de départ, avec la crainte de se refroidir après un échauffement intense.

“Je veux bien que compte-tenu du nombre de coureurs, il faut prendre de l'avance, mais à deux minutes du départ, on doit pouvoir se concentrer. Or, sur la ligne, ce n'est pas moins stressant. Je pense que si on arrivait cinq minutes plus tard, ça ne ferait pas de mal. Aujourd'hui (dimanche), il ne faisait pas très froid, mais s'il neige ou qu'il fait très froid, il faut comprendre qu’on vient de s'échauffer et qu'on se les caille sur la ligne de départ. Ce n'est vraiment pas très agréable. C'est ce qui m'énerve un petit peu”. Surtout, le coureur Espoir considère que les commissaires n’ont pas été très indulgents avec sa personne. “Normalement, ils ont dit qu'ils appelaient les coureurs quinze minutes avant le départ. Je suis arrivé quatorze minutes avant le départ. J'arrive avec une minute de retard et je me retrouve en cinquième ligne. Ils n'ont pas eu le temps d'appeler autant de coureurs en si peu de temps. Mais il n'y a pas de soucis, j'ai gagné donc c'est le plus important…”. Pour rappel, c'est après la première manche de Pierric que les horaires des appels ont été allongés en Coupe de France (lire ici).

UNE CHAUSSURE CASSÉE POUR COURONNER LE TOUT

Malgré cet handicap certain, Loris Rouiller a donc décroché une nouvelle victoire au prix d’une belle bataille et d’une formidable remontée. “Il faut comprendre que j'ai dû faire un effort pour aller rechercher les premiers. Ceux qui sont en première ligne n'ont pas besoin de faire cet effort. En plus, c'était une course hyper exigeante parce que c'était un circuit technique. Il y a un facteur mécanique aussi aujourd'hui (dimanche) qui jouait énormément. Donc c'est clair que j'étais enragé. Au premier tour, j’ai aussi cassé ma chaussure. Si j'en changeais, j'étais mort. J'ai limité les dégâts. J’ai quand même gagné mais c'était chaud, il faut l'avouer (voir classement)

Dans ces conditions, il ne peut être que pleinement satisfait de ses deux victoires du week-end. “C'était un bon week-end pour moi. Je suis tombé malade après la course de Besançon, donc je n'ai pas pu courir le week-end dernier. Je pense que ça m'a fait du bien. Chez moi, il y avait beaucoup de neige. Le temps était vraiment mauvais, j'ai dû beaucoup m'entraîner sur le home-trainer donc je n'étais pas très confiant vis à vis de la préparation. Mais je gagne deux fois ce week-end, ça me fait du bien, je suis content. Maintenant, je vais me tourner vers la Coupe du Monde de Namur, celle de Dendermonde, puis j'enchaînerai avec Zolder, Loenhout et Meilen le 2 janvier”. 

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