Licences : 2021 encore moins bon que 2020

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Le compte annuel des licences s'arrête chaque année au 30 septembre. Pour 2021, le chiffre donné par le Bureau exécutif de la FFC est de 102 064 licenciés soit une perte de 2 025 licenciés  par rapport au 30 septembre 2020. Le déficit est de 10 884 par rapport à 2019. La baisse est donc de 1,95 % en douze mois et de 9,6% en 24 mois. Même si 974 licences étaient en attente de validation, la tendance reste à la perte de licenciés.

Le premier budget 2021 de la FFC misait sur un total de 108 793 licenciés. Il a ensuite été révisé en tablant sur 100 000 licences. Le début de cette saison, avec les seuls coureurs prioritaires autorisés à courir, a plombé la prise de licences qui était en recul de 12% au 15 mars, par rapport aux chiffres de mars 2020. Puis le budget a de nouveau été revu en juillet avec une hypothèse de 104 000 licences, qui n'est donc pas atteinte.

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, LE BON ÉLÈVE

Le comité Auvergne-Rhône-Alpes fait figure de bon élève avec non seulement plus de licenciés en 2021 qu'en 2020 (+854 licences) mais aussi plus qu'en 2019, avant le coronavirus. Selon le décompte du comité, il a gagné 56 sociétaires entre le 31 décembre 2019 et le 31 août 2021, soit un gain de 0,3%.

Mais l'étude des chiffres du premier comité de France révèle des disparités qu'on retrouve dans le reste de la métropole. Le cyclisme traditionnel y a perdu 12,5% de licenciés entre le 31 décembre 2019 et le 31 août 2021, quand le BMX bondit de 12,2% et le VTT de 10,2%. Toutefois, le cyclisme traditionnel reste, en nombre absolu de licenciés, en tête des trois familles du vélo.

Deux autres comités de métropole gagnent des licenciés. L'Ile-de-France, +54, et le Grand Est, +159, selon le pointage de la FFC. En outre-mer, les comités de Nouvelle-Calédonie, Martinique, Mayotte et Tahiti progressent et affichent même des chiffres supérieurs à ceux de 2019.

HAUTS-DE-FRANCE ET PAYS DE LA LOIRE EN QUEUE DE PELOTON

Tous les autres comités sont dans le rouge. À commencer par deux comités d'outre-mer où la reprise de la compétition a été difficile : La Réunion, -9,39%, et la Guadeloupe, -6,17%, en un an. La Bretagne perd 5,57%, le Centre-Val de Loire 6,66%, les Hauts-de-France 8,50% et les Pays de la Loire 8,79%. Ces deux derniers comités ont perdu plus de 1000 adhérents en deux saisons.

Le cyclisme traditionnel continue donc sa perte de vitesse au plan national, avec une chute de 6,51%. De son côté le BMX gagne 1200 licenciés (+5,4%) et le VTT résiste avec 483 licences de plus en douze mois, soit un regain de 1,90%.

BMX ET VTT, LES DEUX POUMONS

Les Cadets et les Minimes perdent des coureurs au niveau national : -67 licenciés pour les premiers et -170 pour les seconds. Toutefois, 300 clubs sont concernés par la prime d'intéressement qui concerne les associations qui enregistrent au moins 5 licences Jeunes supplémentaires cette année. Là encore, c'est le BMX et le VTT qui se tirent la part du lion et le comité Auvergne-Rhône-Alpes qui réalise la plus forte progression. En un an, ce comité a gagné 13,1% de licenciés de moins de 18 ans.

La féminisation est un des chevaux de bataille de la fédération. Selon les chiffres de la FFC, le nombre de femmes licenciées augmente de 323 unités avec 11 624 licences, soit 2,7% de plus en un an, mais il ne retrouve pas son niveau de 2019 avec 3,3% de moins. Comme chez les hommes, la route perd du terrain chez les femmes qui se tournent plus vers le VTT, le cyclo-cross et le BMX. La part des femmes dans le total des licenciées de la FFC est de 11,39%. Elle était de 10,6% en 2019 car la perte de licences en deux ans est moins forte que celle des hommes.

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