Line Burquier : « J’étais tétanisée, c’était horrible »

Crédit photo Nicolas BERRIEGTS / DirectVelo

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Joli retour à la compétition pour Line Burquier. Absente des sous-bois depuis le dernier Championnat d’Europe, l’athlète de 18 ans a terminé dans le Top 10 de la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross disputée à Besançon, ce dimanche (voir classement). “Je suis super contente, je ne m’attendais pas à faire un Top 10 sur cette course de reprise où je ne cherchais pas vraiment la performance, d’autant que je n’ai vraiment pas fait un bon début de course”, explique-t-elle, frigorifiée, auprès de DirectVelo quelques instants après en avoir fini de cet événement. “Il y a eu des chutes devant moi. J’ai mis un moment à me réveiller, je suis restée dans ma zone de confort. Mais je suis contente de m’être réveillée dans les deux derniers tours, je n’ai pas fait trop d’erreurs techniques. J’ai fait de bons choix de pneus et de pression. Je suis satisfaite de ces choix-là”.

Un temps accompagnée de sa compatriote Hélène Clauzel - finalement 11e -, Line Burquier a donc réalisé une belle remontée en fin de course. “Avec Hélène, on n’était pas là pour se faire de sales coups. Mais elle a eu un problème mécanique. Je me suis retrouvée seule et ça m’a motivée à aller chercher le groupe devant moi”. Déjà 8e à Zonhoven et 6e à Overijse au mois d’octobre, la Rhônalpine confirme une fois encore qu’elle est capable de jouer - en second rideau - avec les meilleures mondiales. Et en a de plus en plus conscience. “Je sais que je suis là. J’ai envie de rentrer régulièrement dans les Top 15 voire les Top 10, même si ce n’était pas forcément mon objectif sur cette course-là mais maintenant, je sais que je suis capable de le faire et je chercherai à rééditer cette performance”.

Ce dimanche, sur le circuit bisontin, la sociétaire de l’A.S Bike Cross Team a dû faire preuve d’une grosse force de caractère lors d’une épreuve disputée dans des conditions difficiles, tant le froid était saisissant. À tel point qu'à l'arrivée, son entourage a tenté de réchauffer ses mains complètement tétanisées, lui valant quelques larmes et cris de douleur. “J’avais du mal à changer mes vitesses. Je n’arrivais pas trop à monter les buttes. Je n’avais plus de sensibilité au niveau de ma main droite, j’avais même du mal à freiner. J’étais tétanisée, c’était horrible. Franchement, c’était dur. En plus, je glissais… Je ne sentais pas trop ce que je faisais avec mes mains…”. Déjà 4e du dernier Championnat d’Europe chez les Espoirs, elle pense désormais au prochain Mondial de la catégorie d'âge. “Ce sera l’objectif, même si je ne pense pas forcément non plus à pouvoir être Championne du Monde”

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