Caroline Mani : « Je ne pouvais pas manquer ça »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Caroline Mani sera ce dimanche l’une des attractions de la Coupe du Monde de Besançon. L'ancienne Championne de France, installée aux Etats-Unis, n’avait plus mis les pieds en Europe depuis février 2020. “Si ce n’était pas Besançon, je ne serais pas rentrée si tôt, confie-t-elle à DirectVelo. Entre la Coupe de France puis les Championnats de France, ça fait dix ans que Besançon organise des évènements. C’est mon club, c’est aussi pour les récompenser que je suis au départ. Je ne pouvais pas manquer ça”. À 34 ans, elle a bien conscience de l’importance de ce rendez-vous à domicile. “Je suis en fin de carrière. Je n’aurai pas d’autre possibilité de faire une Coupe du Monde ici”.

La Bisontine est arrivée en France ce mercredi. “Je suis plutôt sereine. Il y a un peu de fatigue mais ça va. Je dors quand j’ai envie de dormir.” Alors que peut-elle espérer devant son public ? “Un Top 15, ça serait bien”. Si elle n’a pas couru l’hiver passé, Caroline Mani a enchaîné les épreuves du calendrier américain depuis la fin août. “Les manches de la Coupe du Monde ne se sont pas super bien passées”, rapporte celle qui s’est classée 30e à Waterloo, 22e à Fayetteville - sur le circuit du prochain Mondial - puis 18e à Iowa City.

« PEUT-ÊTRE MA DERNIÈRE SAISON »

Caroline Mani restera en France jusqu’au 18 janvier. Elle ne participera donc pas à la dernière manche de la Coupe du Monde, prévue fin janvier à Hoogerheide (Pays-Bas). “Je n’ai pas de staff. C’est compliqué quand tu es en solo. Puis j’ai aussi ma dose de Hoogerheide, j’y suis allée au moins quinze fois. Je vais aussi essayer de profiter du fait d’être aux Etats-Unis plus tôt que les autres, je ne suis qu’à deux heures d’avion du lieu du Championnat du Monde”. Elle manquera par ailleurs la Coupe du Monde de Val di Sole (Italie), le 12 décembre, pour disputer la Coupe de France de Troyes. “Ça sera plus simple, ça ne sert à rien d’aller vouloir courir partout. Je n’ai pas le budget, pas la logistique. Je vais peut-être aussi sauter celle du 26 décembre (à Termonde, NDLR)”. Sa saison est en partie financée par la société pour laquelle elle travaille comme commerciale. “C’est ric-rac. C’est un peu à l’arrache, par exemple je ne sais toujours pas qui fera mon mécano ce dimanche”, confiait-elle ce samedi après-midi.

La vice-Championne du Monde 2016 a bien conscience que la majeure partie de sa carrière est derrière elle. “Je profite. J’ai une autre approche. Je vais courir pour le plaisir. C’est peut-être ma dernière saison, ou l'avant-dernière”. Mais elle reste une compétitrice et a bien l’intention de tout faire pour décrocher un sixième titre de Championne de France. “Il y a des jeunes qui poussent, ça sera un Championnat tendu. J’irai à Liévin pour décrocher un nouveau titre. Finir 2e ou 3e, je l’ai déjà fait. Le niveau est serré, j’irai sans pression”.

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