Marius Le Bars Bresson, la passion du grand-père

Crédit photo DR

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L’air de rien, Marius Le Bars Bresson a réalisé une saison 2021 particulièrement solide. Présent uniquement sur le calendrier du grand Ouest, le Morbihannais n’a pas décroché la moindre victoire, ni quelconque sélection pour une manche de Coupe de France ou pour le Championnat national. Il termine pourtant la saison dans le Top 5 du Challenge MorphoLogics-DirectVelo des Juniors 1ère année (voir classement). “Je suis satisfait de ce que j’ai fait. Je ne m’y attendais pas du tout en début de saison. Au contraire : j’avais même peur des distances et du niveau qu’il allait y avoir”, concède-t-il après coup. Mais tout au long de l’été, il a accumulé les Top 10 : huit au total. “J’ai vite vu que ça marchait bien. Normalement, je mets du temps à arriver en forme mais là, j’ai senti qu’il se passait quelque chose de bien”.

Le sociétaire de l’OC Locminé a simplement dû s’armer de patience puisqu’il n’a lancé sa saison qu’au début de l’été. “Sur la première partie de l’année, je me suis quand même entraîné sérieusement et j’ai disputé quelques triathlons”. Marius Le Bars Bresson a d’ailleurs décroché la médaille de bronze sur le Championnat de Bretagne de la discipline, à Redon. Avant de briller sur un autre Championnat de Bretagne, celui de cyclisme sur route, en y prenant la 5e place. “J’avais fait une belle course ce jour-là et je pensais que ça allait m’ouvrir les portes de la sélection régionale. Mais on ne m’a jamais contacté, malgré mes bons résultats au fil des week-ends. J’avoue avoir été déçu, surtout lors de l’annonce de la sélection pour le Championnat de France. J’étais dans l’incompréhension. C’était déjà la même chose chez les Cadets 2, on ne m’a jamais pris. C’est une petite déception”.

ESPOIRS MAIS PRUDENCE AVANT SA SECONDE ANNÉE CHEZ LES JUNIORS

Cette situation a quelque peu découragé le J1 pendant plusieurs semaines. Ainsi, il n’a pratiquement pas couru du mois d’août, avec une coupure de trois semaines entre le Prix de la Saint-Laurent et le Grand Prix de Plouay. "Je n'avais plus trop envie de m'entraîner, je manquais de motivation". Avant d’enchaîner les belles performances, encore, sur le dernier mois de compétition. “Je suis passé très proche de la gagne sur la Penn Ar Bed. J’ai fait quelques erreurs et quelques efforts de trop”, regrette celui qui avait pris la 2e place de la première étape. “C’est dommage car ça fait deux ans que je tourne autour et que je n’arrive pas à gagner”

Pour autant, son année 2021 est prometteuse avant la saison à venir, sa seconde dans la catégorie Juniors. “Je pense que beaucoup de coureurs ne me connaissent pas car je n’ai pas du tout couru au niveau national. J’espère avoir l’occasion de me confronter à tous les meilleurs cette fois-ci. Je suis curieux de voir ce que ça pourrait donner”. Ambitieux sans être prétentieux, Marius Le Bars Bresson ne veut surtout pas prédire quoi que ce soit avant ce nouvel exercice. Mais il s'est fait une promesse : “le seul reproche que je peux me faire sur 2021, c’est de ne pas avoir assez osé. J’ai souvent terminé dans le bon groupe mais je n’ai jamais tenté ma chance en attaquant dans le final. J’ai toujours vu d’autres coureurs filer vers la victoire. J’ai peut-être trop souvent fait un complexe d’infériorité. Ce doit être dû à un manque de confiance. J’ai peur d’en faire de trop et d’exploser”. Et ce alors que le Breton concède ne jamais avoir connu pareille mésaventure en course. “Il faudra que j’essaie plus de choses l’an prochain”, conclut celui qui réside à Colpo, près de Vannes, et dont le grand-père, Pierre Le Bars, était journaliste au Télégramme, durant plus de 30 ans, avant de s'éteindre en 2020. “Il couvrait le Tour de France ! C’est de là, et de lui, qu’est venue ma passion pour le vélo”.

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