Le VC Tournus va candidater au niveau N3 pour la saison 2022. “On a jusqu’au 30 novembre pour faire un joli dossier à la Fédé. Tous les signaux sont au vert, on a le budget requis“, déclare à DirectVelo le président Sébastien Barbey. Le club de Saône-et-Loire a recruté neuf coureurs pour l’année prochaine et comptera 19 éléments dans son effectif Elite. Un directeur sportif vient également renforcer la structure en la personne d’Eliott Austin, ex-coureur du CR4C Roanne et du Team Elite Restauration 89, qui a été formé à Tournus. “Il passe son DEJEPS en même temps. Il a déjà parfaitement rempli ce rôle sur la TrainHard Classic avec les Juniors“.

Cette volonté de monter en N3 est née il y a trois ans sous l’impulsion de Maximilien Douvre, coureur 3ème catégorie en 2022 et qui enfilera le « costume » de manager général de la structure N3. Sébastien Barbey est arrivé à la tête du club en fin d’année dernière et a formalisé ce projet. “J’ai déjà fait des montages de projet. Il fallait juste mettre le nez dedans et remettre les choses en ordre“. Ses ambitions sont multiples. “Premièrement, le but est d’attirer les regards sur Tournus, que la France cycliste puisse la situer sur une carte. Deuxièmement, l’objectif est de pouvoir remettre du sport de haut niveau en Saône-et-Loire. La dernière DN dans le département date du Creusot en 2012. On veut montrer qu’on sait faire. Troisièmement, on veut recréer un engouement et une dynamique cycliste au niveau bourguignon où il n’y a plus que le SCO Dijon en N1. Chez les Juniors, on a des talents comme Alexy Faure Prost. Il leur faut une étape intermédiaire en N3 et ne pas être tout de suite au SCOD ou à Villefranche. C’est une belle étape, une rampe de lancement vers de beaux horizons“.

Pour 2022, l’accent sera bien sûr mis sur les manches de Coupe de France N3. “Ce sera une année d’apprentissage. Certains gars dans l’effectif n’ont jamais couru à ce niveau-là. Mais on souhaite obtenir les meilleurs résultats possibles sur ces manches. On veut se faire une place solide et sérieuse, et être respecté au niveau national“. Un week-end de cohésion est prévu le 6-7 novembre. Deux stages sont ensuite prévus en janvier et en février, avant de peut-être reprendre aux Boucles du Haut-Var.

En parallèle, son club va organiser la deuxième manche de la Coupe de France Femmes, le Grand Prix du Chardonnay, le 9 avril (voir ici). “Je suis très épaulé par Margot Pompanon (cycliste à St-Michel Auber 93, originaire de Saône-et-Loire, NDLR). Je travaille pour la promotion du sport féminin en Saône-et-Loire. À la différence de monter directement une structure, je préfère avoir une épreuve phare pour montrer que ça existe et créer une émulation“. Mais il a quand même dans l’idée de créer un jour une structure DN Femmes. “Si on organise une Coupe de France, ce n’est pas un hasard. En plus, c’est le bon moment car une petite vague va se former avec le Tour de France. Il faut juste trouver les moyens humains pour s’en occuper“.