Cinquième de l'élimination, ce dimanche à Roubaix, Jules Hesters n'a pas à rougir de son premier Championnat du Monde sur piste Elites. "C'est sûr qu'à la base, j'aurais signé, surtout quand je vois les noms qui sont devant moi, mais j'aurais pu envisager le bronze", admet-il à DirectVelo. Le sociétaire de Beat Cycling Club admet s'être trop concentré sur le Français Donavan Grondin. "Nous n'étions plus que cinq. Donavan Grondin roulait sur le haut de la piste. J'attendais son démarrage. Quand il est venu, les autres ont été plus véloces. J'ai été surpris. Je n'ai plus eu le jus pour suivre. J'aurais dû prendre l'initiative. C'est dommage car sinon j'aurais pu faire le sprint pour le bronze. Et quand je vois comment le Russe Sergei Rostovtsev se fait battre pour la médaille d'argent, ça me donne encore plus de regrets."

Néanmoins, l'ancien coureur d'EFC-L&R-Vulsteke tire des motifs de satisfaction. "J'ai fait une belle course d'ensemble. Je n'ai jamais été dans la zone dangereuse. Tu roules contre les meilleurs du monde. Tu peux te faire sortir n'importe quand si tu te fais enfermer. Je pense que c'est prometteur pour la suite".

UN APPEL DU PIED À CHRISTOPHE SERCU

Cette prestation vient conclure une bonne saison 2021 où le sportif de 22 ans estime avoir également progressé sur la route. "Je me suis bien débrouillé au milieu des pros. Au Tro Bro Léon, je termine dans les trente premiers dans un groupe dans lequel on retrouve John Degenkolb ou Philippe Gilbert, des gars qui ont gagné des monuments. Alors oui, au niveau du résultat, ce n'est pas la meilleure la saison, mais c'est la confirmation que j'ai passé un cap".

L'an prochain, Jules Hesters peut rester dans son équipe actuelle Beat Cycling Club, active en Continental, qui ne montera pas "à (s)on plus grand regret" en ProTeam. Il espère maintenant avoir convaincu le manager de Sport Vlaanderen-Baloise Christophe Sercu de lui octroyer une place en 2022, afin de pouvoir continuer cette combinaison route et piste. "Je compte également avoir des chances dans d'autres disciplines. Je pense que ça va venir. Kenny De Ketele arrête, Robbe Ghys veut se consacrer un peu plus à la route. J'ai les capacités pour aller un jour aux Jeux Olympiques. Depuis les Juniors, je fais les deux disciplines. L'une ne va pas sans l'autre. La piste m'aide pour mon sprint et la route m'aide à être plus fort sur la piste. En allant en ProTeam, je pourrais rouler des plus grandes courses et donc encore progresser".