Sébastien Vigier : « La cerise sur le gâteau »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Sébastien Vigier a récolté ce dimanche une seconde médaille sur la piste de Roubaix. Après l’argent en équipe, il est allé chercher une breloque en bronze sur la vitesse individuelle du Championnat du Monde. De quoi lui permettre de partir en vacances satisfait de sa saison 2021 comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette médaille ?
Sébastien Vigier : Ça fait très plaisir parce qu’entre 2018, où j'ai eu ma première médaille en individuel, et maintenant, ça a été un peu difficile sur les épreuves individuelles. J’ai eu beaucoup d’échecs très tôt dans les tournois avec des sorties en huitième de finale. J’ai quand même fait des médailles grâce à la vitesse par équipe mais ça fait du bien d’être de retour en individuel. J’ai fait 4e au Championnat d'Europe il y a deux semaines et je fais troisième aujourd’hui (dimanche). C’est super !

Comment as-tu géré ton duel avec Stefan Boetticher ?
Il est connu pour être chiant à courir. Il court très bien donc j’appréhendais un petit peu. Je ne sais pas pourquoi il a été déclassé dans la première manche mais il a failli tomber dans le dernier virage et ça m’a gêné. Je pense que j’aurais pu gagner. Sur la deuxième manche et la troisième, ça s’est bien couru. J’étais très stressé entre les courses mais j’ai réussi à bien le gérer et à le transformer en énergie positive sur la piste. Après une journée comme ça, on n'a surtout pas envie de repartir bredouille.

« ON SE RAPPROCHE DES NÉERLANDAIS »

Harrie Lavreysen était intouchable en demi-finale...
Oui, il était intouchable encore aujourd’hui, il n’y avait pas photo. Pourtant j’ai très bien emmené mes matchs contre lui en demi-finale mais physiquement il est tellement au-dessus. J’avais prévu de mettre un gros braquet contre lui pour finir fort mes efforts et éviter de me faire sauter, ça a plutôt réussi. Ce n’était pas des matchs serrés mais il ne m’a pas déposé non plus. On était quand même proches. Je n’étais pas au niveau pour pouvoir le battre.

Il y a deux Néerlandais aux deux premières places...
On se rapproche des Néerlandais, on l’a vu sur la vitesse par équipe. Sur les 200 mètres aussi. On était plus proches d’eux en moyenne que d’habitude. L’écart se réduit mais je pense qu’il nous faudra encore un ou deux ans pour pouvoir les battre. Mais si déjà l’année prochaine, au Championnat du Monde à Saint-Quentin, si je peux leur prendre une ou deux manches je serai déjà content.

Le public t’a boosté ?
Le public était magnifique. Il y a 1200 places, c’est assez peu pour un vélodrome mais l’ambiance était quand même incroyable. Quand on monte sur la piste, que le speaker annonce notre nom et que tout le monde crie, ça donne des frissons. Merci à eux.

« TRÈS CONTENT DANS L’ENSEMBLE »

Quel bilan fais-tu de ce Championnat du Monde ?
Je suis très content dans l’ensemble. J’étais satisfait de mes Jeux Olympiques et de mon Championnat d’Europe, même si je finis 4e. J’étais content de revenir sur un carré final en vitesse individuelle. Cette médaille, c’est la cerise sur le gâteau. Maintenant c’est les vacances, je vais profiter. Dans un an on aura un très gros objectif à Paris. Il y aura six fois plus de personnes dans les tribunes et ça sera incroyable.

Tu as encore beaucoup progressé...
Oui, on le voit sur les chronos. Je suis allé aussi vite qu’aux Jeux Olympiques sur mon 200 mètres donc c’est que j’ai progressé. Je pense pouvoir progresser encore un peu partout. J’ai une idée précise où je peux m’améliorer. Je ne vous le dirai pas… c’est un peu mon secret (rires) !

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