Thomas Boudat : « On est sur la bonne route »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Les poursuiteurs français ont relevé le défi. En finale du Championnat du monde de poursuite par équipes, ce jeudi à Roubaix, ils ont tenu tête aux Champions olympiques italiens jusqu'à deux tours et ont lutté pied à pied. "En analysant, on a vu que c'était dans le troisième kilomètre qu'ils nous reprenaient du temps. On a essayé d'améliorer ce temps de passage mais ça nous a exposés pour le dernier kilomètre, raconte Benjamin Thomas, membre du quatuor, à DirectVelo. Thomas Denis s'est sacrifié et la Boude (Thomas Boudat) était donc en tête à deux tours ce qui était un peu long pour lui". Au moment de s'écarter, le Bordelais ne retombe pas dans les roues et l'équipe de France termine désunie et deuxième. Le coureur qui quittera Arkéa-Samsic à la fin de l'année revient sur son retour sur la piste avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment à chaud ?
Thomas Boudat : Déçu forcément de ne pas ramener le titre. Nous travaillons vraiment ensemble depuis la semaine dernière seulement. C'est ma première poursuite par équipe à niveau international depuis sept ans. À titre personnel, je suis satisfait de mon retour car nous faisons de gros temps. Mais pour l'équipe et le public qui s'est déplacé en nombre c'est rageant de finir comme ça. Une fois qu'on est dans une spirale positive, on a toujours envie d'aller au bout. C'est pour ça qu'on aurait aimé finir en beauté. Il faut retenir le positif. L'objectif ce sont les Jeux à Paris, on est sur la bonne route.

« AVEC LE PUBLIC, JE N'AI PAS ENTENDU »

Qu'est-ce qu'il s'est passé dans le dernier kilomètre ?
Avec le public, je n'ai pas entendu que nous n'étions plus que trois. J'avais peur de ralentir l'équipe, c'est pour ça que je n'ai fait qu'un demi-tour. Quand je me suis écarté je pensais qu'ils étaient trois, je pensais qu'ils allaient pouvoir finir tout seul. C'est une erreur de ma part.

Pour ton retour, comment as-tu vécu ces deux jours ?
Ça a été intense. J'ai enchaîné pas mal avec les Championnats d'Europe. La semaine dernière pendant le stage, j'ai eu du mal à récupérer, j'étais en difficulté. Je n'étais pas à 100 % sur ce Championnat. J'ai eu une saison particulièrement difficile. Mon avenir pour la saison prochaine n'est toujours pas tracé donc je cogite pas mal. Le mental joue beaucoup dans notre sport et surtout à haut niveau. J'ai réussi à me remobiliser, ça m'a coûté beaucoup d'énergie et la coupure est la bienvenue.

« IL FAUDRAIT ENCORE AU MOINS DEUX SAISONS CHEZ LES PROS »

Comment vois-tu ton avenir sur la route ?
Ce qui est sûr c'est que je ne veux pas retourner chez les Amateurs. Pour être performant sur la piste, il faut faire de grosses courses par étapes. Par rapport aux Jeux de 2024, il faudrait au moins encore deux saisons chez les pros pour garder la caisse et faire de grosses courses par étapes.

Ton objectif maintenant c'est Paris 2024 ?
Ce Championnat, c'était pour relancer une dynamique. Les Jeux olympiques c'est ce qui me motive maintenant. Sur route, je sais ce dont je suis capable et ce dont je ne suis pas capable. La piste c'est vraiment là où je me fais plaisir. C'est là où j'ai commencé et j'ai envie de finir en beauté à Paris devant le public français.

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