Arne Marit : « Le bon moment pour passer »

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Dis moi qui tu as battu et je te dirai qui tu es. Arne Marit a accroché deux sprinteurs renommés à son tableau de chasse pour enlever son premier succès depuis son passage chez les pros, ce samedi, à l'arrivée du Grand Prix du Morbihan. Dans la large ligne droite d'arrivée de Grand-Champ, le néo-pro a arrangé du beau linge : Bryan Coquard et Elia Viviani (voir le classement).

Ce premier succès, sur le gong de la fin de saison, à l'ombre du soleil d'automne, remue le coureur de Sport Vlaanderen-Baloise. "Les émotions sont ouf !, s'exclame-t-il auprès de DirectVelo. C'est la fin de saison, c'est ma première victoire, ça fait un bout de temps que je n'ai pas gagné une course (une étape du Tour de la Bataille de Varsovie en 2020, NDLR)". Tout s'est bien goupillé pour le 7e du dernier Paris-Tours. "Dans le long faux-plat avant l'arrivée j'ai pensé à démarrer mais le peloton était encore en file. Dans le faux-plat descendant, je me sentais très fort, Kenneth (Van Rooy) m'a bien replacé. Je savais que Bryan Coquard et Elia Viviani étaient les sprinteurs à surveiller. J'étais dans la roue de Bryan quand il lance son sprint, le long des barrières. Aux 50 mètres, il est revenu un peu au milieu de la route, c'était le bon moment pour passer". Le coureur de 22 ans met la roue dans la porte ouverte et jette son vélo, une demi-roue devant ses adversaires.

LA PAUSE-PIPI QUI AURAIT PU ÊTRE FATALE

Arne Marit conclut victorieusement une course partie sur les chapeaux de roue et qui n'a jamais vraiment débranché. Au point qu'il a cru la course pliée pour lui de bonne heure. "J'ai fait ma pause-pipi au moment où le peloton s'est cassé en deux. Je me suis dit « c'est pas vrai ! C'est stupide ». Mais j'ai vu que Bryan et Bonifazio (TotalEnergies) étaient dans notre groupe. Ce n'était donc pas perdu. Et nous avions aussi un coureur devant (Kenneth Van Rooy), nous n'avions pas à rouler. Dans le final, Bryan a fait rouler son équipe et dans les deux derniers tours, j'ai commencé à y croire". Le 4e de la Gooikse Pijl sent qu'il peut décocher sa flèche au sprint s'il résiste aux accélérations dans les bosses. Mais après avoir souffert sept jours au Benelux Tour pour son retour après une blessure au genou, il surfe sur sa forme. Depuis un mois, il en était à 5 Top 10 avant sa victoire de ce samedi.

Pourtant, le début de sa première saison de néo-pro fut difficile. "Nous avons manqué des courses à cause du Covid, comme l'Etoile de Bessèges. Ma première course était Kuurne-Bruxelles-Kuurne face à des coureurs qui avaient déjà commencé leur saison, c'était difficile de faire jeu égal avec mon seul entraînement. J'ai fait un stage en altitude au milieu de la saison. Tout va de mieux en mieux". L'ancien coureur de Lotto-Soudal U23 ne regrette pas d'être entré dans le peloton pro dans une ProTeam au lieu de l'équipe du WorldTour. "Lotto-Soudal voulait recruter des grimpeurs car ils avaient déjà assez de sprinteurs, ce que je comprends tout à fait. C'était idéal pour moi d'aller chez Sport Vlaanderen-Baloise pour progresser étape par étape. L'an prochain, je veux continuer sur ce rythme. Je suis un sprinteur et j'espère rentrer le plus souvent possible parmi les trois premiers".

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