Gwen Leclainche : « Ce qu’il a fait, c’est beau »

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Gwen Leclainche avait spécifiquement coché la deuxième étape de la Ronde de l’Isard (2.2U), et il ne s’est pas loupé. “Sur le papier, c’était l’étape la plus intéressante de la semaine pour moi, alors j’avais à cœur de bien faire. Je savais que l’arrivée pouvait me convenir, avec un sprint sur la résistance après une petite bosse. Forcément, ça m’intéressait”, admet pour DirectVelo le coureur du CC Etupes. J’avais bien étudié le parcours hier soir et ça ne me paraissait pas insurmontable. On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait de grosses cassures. On est resté attentifs toute la journée en cas de grosses offensives. On était pas à l’abri de voir un groupe de solides coureurs se dégager. D’ailleurs, ça a failli se produire avec ce joli groupe de sept… mais c’est rentré. Heureusement qu’AG2R a roulé, sinon ça aurait été compliqué”.

Une fois l’échappée reprise, encore fallait-il bien gérer le final pour le coureur de 21 ans. “Les gars ont fait un bon job. Ils m’ont emmené jusqu’au kilomètre puis je me suis débrouillé. J’ai passé le dernier virage en tête puis j’ai marqué un temps d’arrêt car je ne voulais pas y aller tout de suite. Le problème, c’est que je me suis fait déborder et ensuite, c’était trop tard… Je n’ai jamais pu repasser. Mais bon, je termine quand même 3e du sprint et 4e de l’étape, c’est pas mal. Je suis simplement déçu de prendre encore une fois une 4e place, mais à ce niveau-là, c’est déjà bien. C’est ma plus belle 4e place de l’année”, sourit celui qui avait déjà terminé 4e du Tour Agglo Bourg-en-Bresse, d’une étape du Tour du Pays de Montbéliard et d’une étape du Tour de Côte-d’Or.

LA MACHINE À LAVER DERRIÈRE LEWIS ASKEY

Si Gwen Leclainche termine 4e en ne se faisant déborder que par deux coureurs dans la dernière ligne droite, c’est parce que Lewis Askey avait, pour sa part, décidé d’anticiper, pour finalement s’imposer en solitaire à l’extérieur de Lannemezan (voir classement). “Il a une bonne pointe de vitesse et aurait sans doute pu attendre le sprint, mais il a voulu tenter le coup de plus loin et franchement, il a bien fait ! Ce qu’il a fait, c’est beau. C’était une bonne idée”. Pendant que le Britannique de la Conti Groupama-FDJ faussait compagnie à tout le monde, Gwen Leclainche se battait pour garder une bonne position à l’avant du peloton. “En haut de la petite bosse, j’étais dans la machine à laver, comme on dit. J’étais esseulé et j’essayais de me trouver une place, un coup à droite, un coup à gauche… Je n’ai pas eu le temps de me poser trop de questions, j’ai fait comme j’ai pu”.

Après coup, il promet ne pas avoir (trop) de regrets. “C’est quand même satisfaisant de répondre présent sur l’étape que j’avais cochée, et où l’équipe m’attendait. Mais forcément, on vient toujours avec l’envie de gagner, alors je reste sur un sentiment mitigé”.    

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