Lewis Askey : « J’en rêvais hier soir »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Lewis Askey s’est imposé, ce jeudi, sur la deuxième étape de la Ronde de l’Isard (voir classement), deux ans après avoir terminé 7e d’une étape de cette même épreuve. Le coureur de 20 ans évolue pour sa deuxième saison dans l’équipe Continentale de Groupama-FDJ, puisqu'il a signé avec la maison-mère, en WorldTour, pour 2022. Une victoire en Espoir était donc tout ce qu'il manquait à celui qui avait déjà gagné dans toutes les catégories par lesquelles il est passé, notamment chez les Juniors lorsqu'il avait remarquablement dompté les pavés de Paris-Roubaix, en 2018. Le Britaninque, euphorique après l'arrivée, revient sur cette victoire tant attendue pour DirectVelo

DirectVelo : Voilà enfin cette victoire que tu attendais depuis si longtemps ! 
Lewis Askey : Depuis le Championnat du Monde, je me sentais très bien. J’ai été très déçu de cette course et je ne veux plus trop y penser. Les jambes étaient là et j’aurais pu gagner (il avait terminé 5e, NDLR). J’avais à cœur de me racheter. Je ne voulais vraiment pas entrer dans l’équipe WorldTour sans avoir gagné une course chez les Espoirs. Je savais que j’avais deux étapes pour le faire et que le final d’aujourd’hui ressemblait à celui du Mondial, avec une montée assez proche de l’arrivée.

« IL N’Y A PAS DE MEILLEURE VICTOIRE QUE CELLE QU’ON A LE TEMPS DE CÉLÉBRER »

T'imaginais-tu capable de gagner spécifiquement sur cette étape ?
Oui ! J’en rêvais hier soir... C'est là que je voulais performer. Je savais qu’en faisant le sprint, je garantissais presque un podium mais je voulais gagner. Et je voulais une victoire spectaculaire. J’ai dit aux gars hier soir, et au directeur sportif ce matin (Jérôme Gannat, NDLR) que je pensais pouvoir gagner. Il n’y a pas de meilleure victoire que celle qu’on a le temps de célébrer et dont on se souvient. Alors hier, on a regardé le final sur Google Maps et j’ai montré aux gars l’endroit où je voulais attaquer. 

Quel était l’endroit spécifique que tu avais repéré ?
Juste à la fin de la dernière montée. Il y avait de légers virages à droite et à gauche. Quelques coureurs attaquaient et je me sentais encore très bien. Je me suis dit que je devais essayer, en sachant que j’allais soit gagner soit me faire reprendre et finir derrière. Je suis sorti et je ne me suis pas retourné pendant plus d’une minute. Quand je me suis retourné, j’ai vu un gars. Je savais que je devais juste prendre les virages le plus vite que je pouvais, et je suis presque tombé, d’ailleurs ! Quand j’ai vu qu’il restait 500 mètres, je savais que j’allais y arriver. Je pense que je mérite cette victoire. Je suis si heureux, ça représente beaucoup pour moi. 

« INITIALEMENT JE N’ÉTAIS PAS PRÉVU POUR LA RONDE DE L’ISARD »

Est-ce que tu t’es dit que cette deuxième étape était ta dernière chance de victoire sur l’épreuve ?
C'était clairement le dernier jour où je pouvais gagner, surtout qu’on a des gars qui sont là pour le général. Je ne monte pas mal et je serai là pour aider mes coéquipiers bien sûr. Initialement je n’étais pas prévu sur la Ronde de l’Isard et j’ai demandé à venir parce que je voulais vraiment cette victoire. Je devais aller au Tour de Lombardie. Venir ici, c’était avoir deux chances de gagner une étape et un super entraînement pour la fin de saison, sachant que j'enchaînerai avec Paris-Tours Espoirs et le Championnat national qui arrive aussi. Ces deux courses vont me correspondre. 

Généralement, le fait d'avoir un contrat en WorldTour pour la saison suivante permet d'être plus relâché sur les courses. Mais on a le sentiment que ce n'était pas ton cas, tant tu avais envie de gagner chez les Espoirs, quitte à t'imposer une certaine pression ! 
Honnêtement, je n’ai jamais eu peur et j’ai toujours cru en moi donc je n’ai jamais eu à m’inquiéter d’avoir un contrat. Je ne me suis jamais dit que je devais faire telle chose pour impressionner telle personne. Je fais du vélo parce que j’aime gagner des courses et que j’aime quand l’équipe gagne. J’ai gagné dans toutes les catégories où j’ai couru. Je ne voulais pas quitter les Espoirs sans cette victoire. Pour la WorldTeam, c’était déjà fait au mois d’avril. Je pense que le mot “pression” n’est pas juste. Hier, j’étais juste impatient et enthousiaste. Je roule par passion.

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