Engagé pour la première fois sur le Championnat du Monde Elite en Flandre dimanche dernier, Ylber Sefa attendait cette course avec impatience. Un rendez-vous évidemment spécial pour celui qui évolue depuis sept ans en Belgique, dont les quatre dernières saisons chez Tarteletto-Isorex. D'ailleurs, c'était Luc Assez, son ancien directeur sportif chez Asfra Racing Team, qui était dans la voiture pour le suivre. L'expérience a tourné court puisque l'athlète de 30 ans a été contraint à l'abandon sur chute.

Pourtant, il avait concocté un plan. D'entrée de jeu, il voulait se retrouver dans la bonne échappée en compagnie de son ancien coéquipier chez Tarteletto-Isorex, le Grec Polychronis Tzortzakis. "Ça n'a pas marché. Nous étions sur des grands axes. Le peloton roulait à 55 km/h. Tout le monde était frais. C'était difficile de tenir à 65 km/h." Sans doute aurait-il mieux fait d'attendre quelques kilomètres. "C'était une erreur de partir tout de suite. J'aurais dû attendre. Les pulsations étaient déjà très élevées. C'était compliqué de redémarrer." Même constat pour Polychronis Tzortzakis. "C'était une vraie course de ouf. Le rythme était élevé très tôt dans la course. J'ai parlé un peu avec Ylber quand l'échappée est partie. Puis, nous nous sommes perdus de vue. C'était un peu la folie. Quand l'Italie a mis en route après avoir été piégée, j'ai fait l'élastique et puis j'ai sauté. Pour finir cette course, il fallait que je sois au top de ma forme. Ce n'était pas le cas. Ensuite, j'ai profité de l'ambiance avec les supporters", commente l'ancien leader au Challenge DirectVelo Belgique en 2019 (lire ici).

Dans le même temps, Ylber Sefa avait chuté et a été contraint à l'abandon, tandis que Polychronis Tzortzakis profitait de l'événement. Une déception pour l'Albanais, qui voulait se montrer sur ce Championnat du Monde. "Après 15 ans dans le vélo, rouler ce Mondial était vraiment un moment particulier. Une éclaircie dans la grisaille puisque c'est ma pire saison. J'ai eu des chutes à plusieurs reprises qui ont freiné ma progression. J'ai continué d'attaquer sur chaque course à laquelle je participais, sans avoir de grosses sensations. Mercredi, j'ai fait la kermesse pro de Berlare. La semaine prochaine, j'ai la dernière course de la saison à Zele et puis c'est fini." Une mauvaise saison qui a des répercussions puisque le manager Peter Bauwens ne va pas le reconduire chez Tarteletto-Isorex en 2022.