Valentin Retailleau : « On ne passe pas loin »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Vainqueur de la première étape, et unique Français à avoir levé les bras (outre la victoire au général de Jean-Louis Le Ny), Valentin Retailleau était le premier à porter le maillot vert et blanc de leader du général. Mais le coureur d’AG2R Citroën U23 avait dû céder sa tunique à Thibault Ferasse, battu par les bonifications. S’il comptait sur le dernier week-end pour retrouver son bien, l’Espoir 3 a manqué le bon coup sur le circuit final autour de Dinan. Et dois se contenter de la dernière marche du podium (voir classement). Valentin Retailleau revient avec DirectVelo sur cette ultime journée, sur laquelle il espérait renverser le général, ainsi que sa semaine au Tour de Bretagne dans la peau d’un favori à la victoire finale.

DirectVelo : Comment étais-tu dans cette dernière étape ?
Valentin Retailleau : Physiquement je n’étais pas trop mal. J’étais assez hésitant en arrivant sur le circuit car ça montait quand même très fort, je me disais que les autres étaient costauds. Au fil des tours, j’étais de mieux en mieux. Il fallait faire une grosse dernière montée mais il y avait Anthony Delaplace devant donc c’était foutu. Je n’ai pas de regrets, j’ai quand même fait une belle course, l’équipe aussi.

Tu es sur le podium final, quel bilan fais-tu ?
Je suis quand même un peu déçu, les jambes étaient plutôt bonnes aujourd’hui (dimanche). Ça aurait pu le faire sans cette échappée à la fin. C’est toujours décevant de louper une victoire au général surtout qu’on a fait une très belle semaine avec toute l’équipe. On a su prendre les choses en main sur une course professionnelle. Il n’y a pas tellement de regrets mais on ne passe pas loin.

« CERTAINES ÉQUIPES N’AVAIENT PAS FORCÉMENT UNE BONNE STRATÉGIE »

Jordan Labrosse, puis Bastien Tronchon ont attaqué, comment avez-vous réparti les rôles ?
On a essayé de durcir un peu la course, on savait que ça allait être à notre avantage. Finalement il y a cette échappée qui part… On s’est fait piéger comme ça. C’est un peu dommage pour nous car il n’y avait plus personne pour rentrer derrière. Il y a certaines équipes qui n'avaient pas forcément une bonne stratégie. Riwal a roulé toute la journée au lieu de laisser gérer B&B. Nous, on est très heureux, on a pris les choses en main.

Finalement, c’est aujourd’hui que le Tour de Bretagne a basculé…
Oui c’est ça, sur une petite attaque. Mais on a fait une très belle semaine. Je pense que nous n’avons pas de regrets à avoir, on a beaucoup appris. C’était très tactique, je ne pouvais pas suivre tout le monde et risquer de ne pas être là dans le final. J’ai décidé d’être dans l’attente.

« IL FAUT GÉRER SES ÉMOTIONS »

Courir une telle Classe 2, c’est différent d’une course chez les pros ?
Oui surtout en étant placé au général. Il faut gérer ses émotions, c’est quelque chose de particulier. Je n’ai pas l'habitude de faire ça. J’ai beaucoup appris pendant ce Tour de Bretagne, j’ai été très bien entouré par l’équipe. Je pense que j’ai passé un gros cap depuis l’été et mon titre de Champion de France. J’ai fait une très bonne fin de saison, j’ai bien géré mes temps forts et mes temps faibles. J’ai passé un gros cap, ça me permet de m’amuser à un très bon niveau. C’est top, physiquement je suis très bien.

Quel a été ton déclic ?
C’est un tout. J’avais de très bonnes jambes en début de saison mais peut-être un peu moins de réussite. Puis il y a eu le Championnat de France et les quelques courses pros qui m’ont donné de la confiance et de l’assurance. Maintenant je ne sais pas encore mon programme pour la fin de saison, c’est un peu flou, mais la fin va vite arriver.

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