Thomas Gachignard : « À la recherche de mes sensations »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Parti dans un long baroud à deux avec Maël Guégan, Thomas Gachignard s’est offert une aventure aux avant-postes, sur la deuxième étape du Tour de Bretagne. Rejoint, puis lâché finalement par le futur vainqueur, Leo Hayter, le coureur de Dinan Sport Cycling n’éprouve aucun regret quant à sa journée sur l’épreuve de Classe 2. L’Espoir 3 revient sur sa journée avec DirectVelo, et ses derniers mois difficiles, lui qui fera l’impasse sur la saison de cyclo-cross à venir.

DirectVelo : Tu as fait une grosse journée à l’avant, en binôme avec Maël Guégan !
Thomas Gachignard : Je suis parti, et en me retournant… on était que deux (rires). Donc je me suis dit allez, go ! Je me suis retrouvé avec Maël, je le connaissais comme ça mais sans plus. On s'est bien entendu, on s'est dit on fait ça et ça, puis ça s'est bien passé. On voulait aller au moins jusqu'au dernier GPM, voire jusqu'au circuit. Et comme deux coureurs sont rentrés on a pu aller jusqu'au circuit donc tant mieux. Même si logiquement on a coincé après, mais c'est une belle journée à l'avant.

Que se passe-t-il dans ta tête durant ce long baroud à deux ?
À deux c'est un chouilla long, il faut savoir se gérer quand même. On a dû faire 130 bornes d'échappée, ça fait une belle grosse sortie. On en discutait pendant la course, l’objectif était le dernier grimpeur voire le rush, on l'a fait, donc c’est impeccable.

« C’ÉTAIT UN PEU COMPLIQUÉ CES DEUX-TROIS DERNIERS MOIS »

Finalement, Leo Hayter, le futur vainqueur, et Tom Mainguenaud vous ont rejoints…
On a pu souffler un peu quand c'est revenu. Ils nous demandaient de rouler, je passais mon bout mais je ne pouvais pas non plus passer des longs relais. Je venais d'en faire assez ! Arrivé sur le circuit, c'est juste à la jambe, Leo Hayter était bien au dessus. J'ai craqué un peu. Je ne pouvais pas le suivre, c'était impossible. Pour moi, j'avais laissé assez de cartouches à rouler. En étant à deux, sur les routes qui ne rendent pas… C'est tout le temps en prise, c'était une dure journée.

Dinan a deux cartes au général, avec Léo Danès et Johan Le Bon, quel est ton rôle à toi ?
Comme aujourd'hui, c'est de me faire plaisir, je suis à la recherche de mes sensations. J'ai accumulé les chutes. Je suis tombé, j'ai coupé, j'ai repris… c'était un peu compliqué ces deux-trois derniers mois. Aujourd'hui je me suis fait plaisir, c'est le principal, même si je sais que les prochains jours vont être durs.

« IL N’Y AURA PAS DE CYCLO-CROSS POUR MOI CET HIVER »

Tu as effectué un stage avec Swiss Racing Academy, sous réserve de recourir avec eux, quel bilan en fais-tu ?
Je ne sais pas du tout si je vais recourir avec eux, mais j’ai fait peu de courses. J’ai manqué le Savoie et la Polynormande à cause de chutes, ensuite je n'ai pas roulé pendant plusieurs jours. Finalement je n'ai fait que Montbéliard. Je devais faire Besançon et le Jura, mais je suis encore tombé à Besançon, j’ai repris des jours sans vélo. Et la reprise à Fougères en N1 s'est mal passée. C'était compliqué. Je n'ai pas pu montrer ce que je vaux. La forme fait des hauts et des bas, j'espère qu'il y aura d'autres opportunités.

L’année dernière tu voulais te tester sur la Ronde de l’Isard, mais cette fois tu ne pourras pas y être…
C'est trop juste avec le Tour de Bretagne, il faut partir deux jours après et enchainer. Je voulais faire le Tour de Bretagne, ce n'est pas tout le temps que je pourrai le faire. C'est mon premier. La Ronde, en plus de l’avoir faite l’année dernière, ça doit se préparer. Il faut grimper, et chez moi, il n'y a pas de cols (sourire). Je tenais à faire le Tour de Bretagne avec Dinan, ça tient à cœur en plus avec l'arrivée à Dinan dimanche. C'est important pour l'équipe.

Alors que le cyclo-cross débute bientôt, comment t’y retrouves-tu dans ton emploi du temps ?
Il n'y aura pas de cyclo-cross pour moi cet hiver ! Je veux me consacrer à la route pour passer un palier. Je veux faire une bonne coupure, ça fait longtemps. Je vais me reposer, débrancher le vélo, mais pas trop quand même, et repartir sur des bonnes bases. Je veux vraiment me focaliser sur la route maintenant. Il faut faire des choix, je veux vraiment passer ce palier sur route, ça ne fait que deux ans que j’en fais, et je me dis que je peux encore progresser.

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