Valentin Retailleau : « Une belle entrée en matière »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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Valentin Retailleau n’aurait pas pu faire mieux. Le coureur de 21 ans a pris ce lundi le départ du Tour de Bretagne (voir classement), et s'est également offert la victoire, devant Thibault Ferasse et Nick van der Lijke notamment. Celui qui évolue avec AG2R Citroën U23 Team confirme donc sa performance de la fin juillet où il avait été sacré Champion de France Espoirs. Il raconte son début de semaine réussi pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu débutes ton Tour de Bretagne tambour battant !
Valentin Retailleau : Ça commence très bien, surtout sur une Classe 2 ! Il y a quand même un très beau niveau et un super plateau au départ. On avait une belle étape sur laquelle on a pu s’exprimer et avec un profil assez usant donc c’était plutôt à notre avantage. En fin de course c’était difficile de contrôler et ça m’a sauvé dans le final. Le sprint était difficile. Il a été lancé de très loin. Ça se fait à la patte donc je suis content de m’imposer.

« C’ÉTAIT LE BORDEL »

Tu dis qu’il était difficile de contrôler, à quoi fais-tu référence ?
On s’est retrouvé devant avec Jordan (Labrosse) donc on a géré comme on pouvait. Dans le groupe de 17 on a essayé d’organiser un peu. C’était difficile, tout le monde avait des gars derrière, c’était le bordel. Il y avait des attaques dans tous les sens et on devait être représenté dans tous les coups, ce qui n’était vraiment pas facile à faire. Je ne surveillais pas vraiment les autres dans l’échappée. Je savais qu’il ne fallait surtout pas laisser partir les coureurs professionnels ni Johan Le Bon qui est fort en ce moment. Il y avait donc quelques coureurs à marquer mais c’était surtout un final physique.

Le final justement, comment l’as-tu vécu ?
Ça s’est fait à la pédale. Le groupe s’est scindé en deux et à ce moment là j’ai perdu Jordan. Devant c’était vraiment dur. On est arrivé à sortir à trois en haut de la dernière bosse mais la descente était plus favorable à des coureurs pros qui ont plus de puissance. Donc ils ont pu nous rattraper en bas. Johan Le Bon a attaqué immédiatement. Je savais que sur un effort comme ça, d’une à deux minutes, je pouvais m’exprimer et ça m’a souri.

« QUAND ON A UN MAILLOT SUR LES ÉPAULES ON NE LE LAISSE PAS TOMBER »

À quoi t’attendais-tu en prenant le départ d’une telle course ?
J’étais assez excité à l’idée de participer au Tour de Bretagne. On savait qu’il fallait faire une belle entrée en matière sur cette première étape. C’est souvent celle qui conditionne toute la semaine. De là à m’imposer… j’y pensais c’est vrai mais je ne me rendais pas trop compte. Finalement ça l’a fait. Je savais quand même que le profil me correspondait. Je m’attendais à un départ plus rapide que ce que qu’on a eu. J’ai vite compris que ça allait contrôler jusqu’à Mûr-de-Bretagne et que ça allait partir dans tous les sens une fois arrivé dans les difficultés. Ça n’a pas loupé. Je n’ai donc pas été trop surpris.

Dans quel état d’esprit vas-tu aborder les prochains jours ?
Défendre le maillot de leader sur une course comme ça, c’est important. Mais en général quand on a un maillot sur les épaules on ne le laisse pas tomber. Ce sera un gros bras de fer à faire avec l’équipe parce qu’il y a du très gros niveau. Contrôler une telle course ne sera pas facile mais j’ai vraiment confiance en mes coéquipiers pour ça. Ils sont en bonne forme en ce moment. On va tout donner pour le garder et on verra où ça nous mène. Les écarts au général sont énormes. Je pense que ça va être compliqué pour les coureurs derrière et c’est à notre avantage. Une belle semaine nous attend.

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