Louis Barré s’est encore montré. Après sa récente 7e place au Championnat d’Europe à Trente (Italie), il prenait ce samedi le départ de Liège-Bastogne-Liège Espoirs (voir classement), confiant en ses capacités de pouvoir performer. “Je voulais gagner mais un podium, ça imposait aussi. Vu ma forme à Trente et cette semaine, je savais que j’étais bien. Mais pour moi, ça ne s’est pas durci assez. Finalement ça a beaucoup contrôlé. On n’y peut rien. Notre équipe n’était pas assez solide pour changer la donne”.

Le coureur de 21 ans, qui bénéficiait du statut de leader de sa formation, a reçu des consignes claires. “Je devais attendre que ça se durcisse, vers la fin de la course. Finalement, je suis sorti en contre dans la côte de Wanne avec Lennert Van Eetvelt et on a rattrapé plusieurs gars. On était cinq et on a pu revenir un peu sur l’échappée avant l’ascension de la côte de La Redoute”. Au sommet de cette même côte de La Redoute, la petite dizaine de coureurs comptait dix secondes d’avance sur le reste du peloton qui s’est décomposé et 30 secondes de retard sur la tête de course. “Ça s’est regardé, ça ne s’est pas entendu donc le gros du peloton est revenu. On s’est retrouvé à 30 ou 40. Lotto a fait tout le dernier tour pour une arrivée au sprint”. 

« JE SAVAIS QU’IL ÉTAIT FORT MAIS JE NE LE SURVEILLAIS PAS »

Le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique comptait sur les nombreuses ascensions de l’épreuve pour sortir du lot. “Je m’attendais à ce que ça se durcisse plus vite dans les longues bosses. Au sprint je n’étais pas confiant. Mais c’était une arrivée en bosse, avec l’usure je me suis dit « pourquoi pas ? ». Je suis arrivé à bien remonter au pied de la bosse”. À l’approche de la ligne, Louis Barré décide alors de tenter le tout pour le tout et lance le sprint du peloton pour la 3e place. Mais cela ne sera pas suffisant. “Je me fais doubler par un des deux frères norvégiens (Tobias Halland Johannessen, NDLR). C’est dommage de manquer le podium à une place près”.

Et si le Nantais a manqué son coup sur les routes belges, c’est qu’il ne se méfiait pas du bon concurrent. “Je faisais plutôt attention à Lennert Van Eetvelt, il marche très fort. C’est pour ça que je suis sorti avec lui. Je connaissais Leo Hayter, je savais qu’il était fort mais je ne le surveillais pas particulièrement”. Pourtant, celui qui a remporté une étape de l’Estivale Bretonne et a terminé 2e du général de cette même épreuve avait fait ses devoirs. “J’ai juste regardé les vidéos des pros avant de venir, je ne connaissais pas l’autre arrivée mais celle-ci à La Redoute est superbe”. De quoi relativiser.