Maxime Rio : « Je ne savais pas si j’allais reprendre le vélo »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Maxime Rio revient de loin. Le sociétaire de Côtes d’Armor-Marie Morin-U n’a pas couru pendant plus de trois mois à la suite d’une mauvaise chute à la Flèche Bigoudène le 10 mai. “On pensait que ce n’était que du vernis. Mais j’ai traîné des problèmes de cartilage au genou. Ça a été long à guérir. J’allais voir différents médecins et on me disait que ce n’était pas grand-chose, que j’avais le cartilage un peu abîmé. Mais je pouvais juste un peu rouler, je ne pouvais pas du tout forcer“, explique à DirectVelo le coureur de 22 ans.

« LA COURSE OÙ CHAQUE BRETON VOUDRAIT ÊTRE »

L'Espoir 4 a repris le 15 août dernier lors de la Ronde Finistérienne entre Plounéour et Brignogan Plages. “J’avais souffert. Quand tu vas sur un circuit où il n’y a que des relances alors que tu n’as fait que de l’endurance, c’est vraiment dur“. Il a retrouvé des sensations après avoir fini les 3 Jours de Cherbourg au début du mois de septembre. “J’ai travaillé pour Mathis (Le Berre) qui a fini 2e au général. J’ai bien récupéré, depuis ça roule“.

Après un problème de dérailleur lors de la dernière manche de la Coupe de France au Grand Prix de la Ville de Fougères, qui l’a contraint à l'abandon, il a enchaîné trois Top 10 dont deux podiums (voir sa fiche DV). “Je suis content. À un moment, je ne savais même pas si j’allais reprendre le vélo avec ce problème de santé“. De quoi aborder dans les meilleures dispositions le Tour de Bretagne (2.2) qui débute ce lundi. “Je suis en forme ascendante. Je n’ai jamais fait de Classe 2 et de course d’une semaine de ce niveau-là. J’y vais pour découvrir. Je ne me fixe pas d’objectif. Si je peux aller chercher un petit résultat, je serai content“. Il est très heureux d’y participer. “Quand on fait le calendrier en début de saison, c’est la course où chaque Breton voudrait être“.

« JE ME SUIS REDONNÉ ENCORE UN AN »

L’habitant de Briec dans le Finistère verra l’épreuve passer à dix kilomètres de son village. “Ça reste mes routes d’entraînement. Ça passe aussi dans les Côtes d’Armor où on a roulé en stage. On passe sur les routes du Morbihan et d’Ille-et-Vilaine qu’on prend souvent en course. Je sais un peu où je mets les pieds. En plus, on avait bien reconnu des étapes en début d’année car ça devait avoir lieu en avril. C’est assez dur“. Le baroudeur tentera d’aller dans des coups. “J’aime bien être devant en échappée quand les courses sont dures avec du mauvais temps et quand ça se fait vraiment sur la fraîcheur à la fin“. Il n’a pas d’ambitions au général. “Je ne suis pas au niveau. C’est encore au-dessus du niveau Elite“.

À côté du vélo, Maxime Rio bosse à mi-temps dans le garage de son père. Quand il avait signé la saison dernière chez Côtes d’Armor-Marie Morin-U, il s’était fixé deux ans. “Mais je me suis redonné encore un an pour refaire du vélo. En 2022, je vais essayer de faire une saison complète. En Espoir 2, quand j’étais à La crêpe de Brocéliande-Bodemer Auto, je me suis cassé la mâchoire et j’ai eu la mononucléose. L’an passé, il y a eu le Covid et cette saison, j’ai eu ce problème de cartilage. En fait, il n’y a qu’en Espoir 1 que je n’ai pas été emmerdé en pouvant rouler de fin février à octobre. Je reste sur un goût d’inachevé, c’est pour ça que je me laisse encore un an“. Cependant, il ne compte plus passer professionnel. “En Espoir 1 et 2, quand tu progresses tous les ans, tu as un petit espoir. Mais là je sais que la marche est beaucoup trop haute. Je veux juste prendre du plaisir et gagner des courses, c’est largement suffisant“.

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