Deux Top 10 en quatre jours pour Tiesj Benoot. Après sa 10e place dimanche dernier à l'Antwerp Port Epic, il a terminé 9e au Grand Prix Wallonie ce mercredi. Sa condition s'améliore à onze jours de la course en ligne du Championnat du Monde entre Anvers et Louvain, le dimanche 26 septembre. "Ces courses me servent à aller chercher les derniers pourcentages pour être à 100% au Mondial. Et en même temps, je m'amuse'', explique le coureur du Team DSM à DirectVelo.

Dimanche dernier, à l'Antwerp Port Epic, le Gantois de 27 ans s'est fait piéger. "Dans les premiers chemins de terre, nous étions toujours bien devant. Mais sur la longue portion sans chemin non goudronné, je fais l'erreur d'être trop à l'aise. Juste après, ils repartent avec une dizaine de coureurs. Je ressors en poursuite avec Bert De Backer et Kenneth Van Rooy, mais c'était déjà foutu. Peu importe, j'ai pris du plaisir. Tactiquement, j'étais mauvais mais les jambes étaient là. J'ai passé une bonne journée, quatre heures à bloc, ce n'est pas rien." Ce mercredi, le vainqueur des Strade Bianche 2018 a également apprécié ce Grand Prix de Wallonie et son nouveau final, avec une double ascension de la Tienne aux Pierres et de la Citadelle de Namur (lire ici). "Ce n'est pas mal. J'espérais que le tempo soit plus élevé dans le dernier tour. J'attendais des attaques de Lotto-Soudal et de Qhubeka, mais elles ne sont pas venues. Plus les kilomètres passaient, plus les chances de Christophe Laporte augmentaient (NDLR : le Français s'est imposé - voir classement). Nous avons monté la Citadelle au train. Le problème, c'est que les côtes étaient trop éloignées les unes des autres. Ce n'est pas une critique car c'était une belle course avec un beau parcours. C'est juste difficile de faire la différence.'.

RÉUNION TACTIQUE VENDREDI

De quoi quand même le rassurer sur sa forme. ''La condition est bonne. C'est vrai que je n'étais pas dans le coup au Tour de France. Ces problèmes sont derrière moi. J'ai fait une bonne course aux Jeux Olympiques. Le sélectionneur national sait ce qu'il peut attendre de moi et je suis dans le groupe grâce à mes prestations en équipe nationale, comme au Mondial à Imola l'an dernier", estime celui qui fera l'impasse sur Paris-Roubaix, mais se consacrera à Milan-Turin (6 octobre) et au Tour de Lombardie (9 octobre).

Reste à savoir quel sera son rôle précis au Championnat du Monde. "Je n'en sais rien pour le moment. Ce qui est clair, c'est que ce sera au service de Wout van Aert. Je pense que beaucoup de coureurs auront les mêmes consignes. Vendredi, nous avons une réunion pour définir la tactique." Tiesj Benoot attend avec impatience ce moment. ''Il y aura une ambiance spéciale à la maison avec un grand favori. Ça va me rappeler le Mondial Juniors à Valkenburg en 2012. Nous devrons prendre la course en main. Ce n'est pas une mauvaise chose. Dans ce circuit avec beaucoup de virages, il vaut mieux rouler à l'avant".