Le Grand Prix de Wallonie veut reprendre la Merveilleuse

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

Le Grand Prix de Wallonie (1.Pro) a bénéficié d'un nouveau look, ce mercredi entre Aywaille et Namur. Un circuit local a été ajouté, dans le but de dynamiser la course (lire ici). Les côtes de la Tienne aux Pierres et de la Citadelle de Namur étaient à gravir deux fois. Cette innovation ne laisse pas les coureurs indifférents. "C'est une belle arrivée, difficile. On passait pas mal de bosses dans le final. La course s’est débridée très tôt", indique le vainqueur Christophe Laporte (Cofidis). "C'était un beau final, plus beau qu'avant, enchérit Ben Hermans (Israël-Start Up Nation). Il ne faut pas toujours des montées de 10 km, ça ne doit pas toujours arriver au sprint. C'est une course passionnante".

Du côté de l'organisateur, Christophe Brandt, le bilan est aussi assez positif. "Les deux passages sur la ligne d'arrivée amènent plus de monde, plus de spectacle. La course s'est décantée assez tôt, avec notamment les deux passages dans la Tienne aux Pierres". Dès la première ascension de cette côte, à plus de 60 kilomètres de l'arrivée, Tim Wellens en personne a mis le feu aux poudres. "Les Lotto-Soudal ont bien utilisé le terrain, en essayant d'ouvrir la course lors du premier passage".

UNE TROP LONGUE TRANSITION À ÉLIMINER

Les différentes offensives furent toutefois veines, puisque le Grand Prix de Wallonie s'est conclu par un sprint en comité restreint. Le peloton remarque que les attaquants n'étaient pas vraiment avantagés. "Avec ce profil, ça va souvent se terminer au sprint, avec une vingtaine ou une trentaine de coureurs. Avant, les côtes étaient plus rapprochées : c'était un final en montée-descente. Maintenant, c'est différent", remarque Tosh Van Der Sande (Lotto-Soudal), troisième à l'arrivée. "Les grandes routes étaient ennuyantes. L'avant-dernier tour, nous étions déjà avec les meilleurs devant et c'est revenu de l'arrière", déclare quant à lui Tiesj Benoot (Team DSM). "Si les côtes étaient rapprochées, ce serait sans doute plus sélectif", ajoute Ben Hermans.

Christophe Brandt, l'organisateur, a remarqué qu'un changement était nécessaire pour cette portion du circuit. "J'aimerais que l'on remonte la Merveilleuse. Il y a une trop longue transition de sept à huit kilomètres, sur de grandes routes. Ce sera encore un peu plus sélectif si on revient directement sur la Merveilleuse par les routes plus étroites. Espérons que les problèmes au niveau des routes seront réglés l'an prochain pour reprendre ce parcours-là. Hélas, c'était la seule possibilité pour l'instant". En effet, la montée pavée de la Citadelle de Namur, appelée Route Merveilleuse, ne peut plus provisoirement être empruntée. Les inondations de juillet dernier ont causé des dégâts sur la chaussée, ce qui a d'abord empêché le Tour de la Province de Namur d'y passer (lire ici) et puis, donc, le Grand Prix de Wallonie.

« LE BUT N'EST PAS QUE ÇA ARRIVE UN PAR UN »

Outre cette transition à éliminer, de nouveaux changements de parcours ne sont pas à l'ordre du jour. "Le but n'est pas que ça arrive un par un, précise Christophe Brandt. Il y a les spécificités de cette course avec cette arrivée un peu rapide, dynamique avec les puncheurs. Ce qui permet aux poursuivants de revenir, ce sont les 7-8 kilomètres de chaussée large. Il suffit de juste modifier cet aspect-là, et ce sera top". Le reste du parcours sera plutôt semblable à celui emprunté cette année, avec un départ toujours fixé en Province de Liège.

Au niveau du calendrier, la semi-classique belge devrait conserver sa place actuelle, à la mi-septembre. "Le calendrier est compliqué pour prendre une décision et se dire « on va se placer là ». Les courses isolées dans le calendrier n'ont pas un plateau très relevé. Il faut donc tactiquement avoir une place où des épreuves se suivent. Il y a pas mal de discussions avec d'autres organisateurs pour essayer de trouver de bonnes dates, qui soient profitables à tout le monde".

Mots-clés