Equipe de France Juniors : « C’est génial de vivre ça »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Les tricolores lui tombent un à un dans les bras. L’émotion est palpable ce vendredi midi à Trente (Italie) après le sacre de Romain Grégoire sur l’épreuve Juniors du Championnat d’Europe. “Les nerfs lâchent. Il y avait une pression de dingue sur l’équipe. On était obligé de gagner”, lâche Brieuc Rolland au micro de DirectVelo. Alors que Romain Grégoire et Lenny Martinez viennent tout juste de partir vers le podium, Julien Thollet a lui aussi bien du mal à dissimuler son émotion. “On a un groupe qui vit bien. Il faut savourer ce moment au maximum, confie le sélectionneur. On passe du temps avec eux, il y a des hauts et des bas. Il y a des doutes quand on fait les sélections. Il y a des gens qui restent à la maison et qui souhaiteraient être là”.

« IL NOUS A DIT PLUSIEURS FOIS D'ACCÉLÉRER »

Avec le Belge Cian Uijtdebroeks ou le Norvégien Per Strand Hagenes, Romain Grégoire était le grand favori de ce Championnat d’Europe. Vainqueur la semaine passée au Tour du Lunigiana (MJ 2.1), Lenny Martinez avait lui aussi toutes ses chances de briller une nouvelle fois en Italie. “On avait deux coureurs protégés. Les autres avaient confiance à bloc en Romain, et en Lenny aussi”, dit Julien Thollet. Mais la course ne s’est pas déroulée comme prévu et le spectacle annoncé par Cian Uijtdebroeks s’est fait attendre. “Ça a été très long à se faire, reconnaît Thomas Tachot. Romain avait l’air très bien. Il s’impatientait même un peu. Il nous a dit plusieurs fois d’accélérer”.

Mais malgré quelques escarmouches, personne ne parvient à prendre vraiment du champ jusqu’à la cloche. “C’était horrible toute la journée. Ça frottait, c’était super dur physiquement et mentalement. C’était 2h30 de course de taré”, ajoute Brieuc Rolland. “Le niveau est très homogène en Juniors. Ça a eu du mal à se décanter, et j’avais un peu peur de ça”, précise Julien Thollet.

« NOUS N'AVIONS PLUS QU’À CROISER LES DOIGTS »

Mais Romain Grégoire tente le tout pour le tout avant la bascule de la principale difficulté du circuit. Il emmène avec lui son coéquipier Lenny Martinez et le Norvègien Per Strand Hagenes. “Il n’y avait plus d’organisation derrière. Nous n’avions plus qu’à croiser les doigts pour que le Norvégien ne s’impose pas”, sourit Thomas Tachot. “Le final était stressant”, reconnaît Julien Thollet.

Mais le Champion de France n’a pas tremblé pour devancer au sprint son rival scandinave. “Quand on a passé la ligne, on a vu Romain et Lenny qui étaient super contents. On a compris que c’était bon. C’est génial de vivre ça”, apprécie Thomas Tachot, affalé sur le sol, complètement lessivé. ”Ce n’est pas donné à tout le monde de vivre ça !”, ajoute Brieuc Rolland. Avant de rejoindre leurs coéquipiers, les autres Français semblent sur une autre planète. Les sourires sont sincères dans une catégorie où le collectif n'est pas toujours le maître-mot. “On a une équipe de fous, on a rigolé toute la semaine. Lenny et Romain sont incroyables, ils nous rendent bien plus que ce qu’on leur donne”. Et à cause d'eux, la nuit prochaine devrait être courte.



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