En France, Sander Andersen veut « retrouver la motivation »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Au mois de mai 2019, alors Espoir 2 et avec peu de références à son actif, si ce n’est quelques accessits chez les Juniors, Sander Andersen se fait remarquer en décrochant la 3e place du classement général du Rhône-Alpes Isère Tour, après avoir pris cette même troisième place de la première étape dans une échappée fleuve qui avait terminé avec presque quatre minutes de marge sur le peloton. Depuis, le Danois a un peu disparu des radars. Mais c’est finalement en France, sous les couleurs de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, que le désormais Espoir 4 revient aux affaires. Après deux courses Elite Nationale au mois de juillet, il a pris part à sa première course UCI cette saison, le Tour du Pays de Montbéliard, réservé aux Espoirs.

Alors forcément, remonter sur le vélo et retrouver le haut niveau est déjà une petite victoire pour lui. "C'était bien de revenir courir après deux mois où je me suis seulement entraîné, sans équipe. C'est dur de me fixer des objectifs. C'est déjà formidable de redémarrer mon année. Nous sommes en fin de saison, je veux retrouver de la motivation et aider l'équipe". En 2020, puis sur toute la première moitié de la saison 2021, Sander Andersen a fait le choix de rejoindre l’Italie. La formation General Store-Essegibi-F.lli Curia d’abord, puis avec GC Sissio Team. "Je suis parti en Italie mais ma saison a été foutue à cause du coronavirus. Je n'étais pas dans la bonne équipe. Je me suis démotivé et j'ai quitté l'équipe cet été. C'est pourquoi j'ai pris contact avec Bourg-en-Bresse".

« LES PROBLÈMES D’ADAPTATION ÉTAIENT TROP FORTS POUR MOI »

En Italie, Sander Andersen n’a pas trouvé la Botte à son pied. "C'est vraiment différent du cyclisme danois. J'ai dû m'adapter mais ça n'a pas marché. Je pense que ce n'était pas une bonne chose pour moi d'y aller. J'étais allé en Italie en pensant que c'était le bon endroit pour courir en montagne car je suis un petit gabarit. Mais les problèmes d'adaptation étaient trop forts pour moi". Mais il aura fait une rencontre qui lui a permis de traverser les Alpes, direction l’Ain. "Un de mes amis de mon ancienne équipe a déjà couru pour Bourg-en-Bresse il y a deux ans, il s’agit d’Abderrahim Zahiri. Il m'a dit qu'il pourrait écrire à Christian (Milesi, directeur sportif, NDLR). Et quelques semaines plus tard, Christian m'a appelé. Il m'a dit que je pouvais venir en France".

Avec le Jura et les Alpes à proximité, celui qui tend à devenir grimpeur ne devrait pas être plus désavantagé qu’en Italie. "Mon objectif est de courir en montagne et j'espère que la France est le bon endroit pour le faire. J'aime l'équipe. C'est ma troisième course ici en France et jusqu'à présent, je suis satisfait d'être là". Passé de ce côté de l’Europe était pour lui nécessaire s’il veut espérer côtoyer le monde professionnel un jour, un rêve pour lui. "Si tu veux passer pro quand tu viens du Danemark, il faut passer par là. L'Italie, la France ou la Belgique. Ce sont des grands pays de vélo. Le Danemark n'est pas un très grand pays. Je vais m'installer en France pour la fin de saison avec le club. Et on discutera pour la saison prochaine".

« CE DÉBUT DE SAISON ET LA PRÉCÉDENTE EN ITALIE SONT DES SAISONS PERDUES »

En France, l’ancien coureur de Bornholm a déjà pris ses marques. "Le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux était sur un petit circuit, ça ne me convenait pas trop. Mais le Tour Agglo Bourg-en-Bresse était venté et ça m'allait bien en tant que danois, s’amuse-t-il. Je suis allé en échappée avec des équipiers. C'était une bonne expérience. J’étais déjà venu courir en France avec mon équipe Continental et l'équipe nationale. Mais c'est différent de courir des courses UCI et des courses nationales. Le peloton ne réagit pas pareil, c'est plus débridé". Ses objectifs restent ainsi modestes, et consistent à retrouver des couleurs, avant d’imaginer des résultats. "Je n'ai pas de grosses ambitions pour le moment, à part me sentir bien sur le vélo. Pour l'instant je ne pense qu'à la fin de saison. Si je me plais, j'espère faire une saison de plus à Bourg. J'aimerais en refaire une car ce début de saison et la précédente en Italie sont des saisons perdues". Avec un maillot des GPM, et des échappées durant le week-end, l’aventure française de Sander Andersen commence plutôt bien.

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