Pas de regrets pour Maëlle Grossetête. La sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope a pris ce mercredi la 2e place de la première étape du Simac Ladies Tour (2.WWT - Pays-Bas), battue au sprint par Alison Jackson (Liv Racing) et ce au nez du peloton (voir classement). “Je suis fière, confie-t-elle à DirectVelo. C’est mon premier podium sur une course WorldTour, ça fait donc plaisir”. À chaud, elle le reconnaît, la déception primait. “Ce n’est pas souvent que je joue la gagne… mais c’était une super journée”.

Elle aura passé près de 110 kilomètres en tête. “Franchement, je n’ai jamais cru qu’on irait au bout”, assure la Haut-Savoyarde. Après 25 bornes, elle s’est repositionnée à l’avant du peloton après avoir subi les relances en début de course. “Je suis sortie après 30 kilomètres avec Nina Buijsman (Parkhotel Valkenburg), alors qu'Alison Jackson était sortie dix kilomètres avant”. L’entente est bonne entre les trois fuyardes. “C’est seulement à cinq bornes de l’arrivée que j’ai commencé à me dire que c’était jouable d’aller au bout car on avait encore 25 secondes d’avance”. Elles ne sont alors plus que deux en tête, après avoir distancé Nina Buijsman cinq kilomètres plus tôt. “J’étais à bloc dans les 20 derniers kilomètres. Nous n’avons pas eu le temps de calculer”.

« ELLE ÉTAIT PLUS FORTE QUE MOI »

Alison Jackson choisit de lancer le sprint. “J’ai pu prendre sa roue et même essayer de déboîter. Mais je me suis trop écartée. À 50 mètres de la ligne, je me suis rassise. Je « toxinais » de partout. Elle était plus forte que moi… Comme je l’ai dit, je suis contente du résultat”. Cette bonne performance arrive après une période compliquée, avec notamment une mise hors-délais sur le chrono du Giro. “J’ai eu un bon début de saison puis ça a été difficile ensuite”. Pour lever les doutes, elle s’est entraînée fort ces dernières semaines afin d’être bien en fin de saison. “Ça fait donc plaisir d’avoir un résultat”.

Après le prologue et cette première étape, Maëlle Grossetête est 8e du général, à huit secondes d’Alison Jackson. Elle confie prendre “la course au jour le jour”. Ce jeudi, un chrono de 17 kilomètres attend les concurrentes. “C’est simple, c’est un aller-retour. Ca sera vent de dos puis vent de face, la tête dans le guidon. Aujourd’hui (mercredi), j’ai fait 110 kilomètres comme ça”, sourit-elle. La cycliste de 23 ans n’exclut pas de remettre le nez à la fenêtre d’ici la dernière étape prévue dimanche. “Je me dis que j’arrive à avoir des résultats quand je suis offensive…”.