Carlos Rodriguez : « Je devais essayer »

Crédit photo Robert GACHET / DirectVelo

Crédit photo Robert GACHET / DirectVelo

La dernière opportunité aura été la bonne pour Carlos Rodriguez. 6e, 4e puis 2e des trois étapes précédentes, l’Espagnol s’est finalement imposé, ce dimanche, à l’occasion de l’ultime étape du Tour de l’Avenir (2.2), tracée sur 155 kilomètres entre La Toussuire et le Col du Petit Saint-Bernard (voir classements). Le tout avec l’ascension de l'Iseran (12,9 km à 7,4 %) en cours de route. Et c'est après un long numéro en solitaire d'une soixantaine de kilomètres que l'habituel coureur d'INEOS Grenadiers l'a emporté, faisant par la même occasion trembler le maillot jaune, Tobias Halland Johannessen, jusqu’aux derniers instants de la course. Au général final, il ne manque que sept secondes (!) à l’Hispanique pour renverser la table à l’occasion de cette dernière étape. Pourtant, quelques minutes après l’arrivée, auprès de DirectVelo, Carlos Rodriguez préférait garder le sourire et se satisfaire du scénario de cette étape dingue. “Tobias (Halland Johannessen) a gagné parce qu’il a été le plus fort d’entre nous sur l’ensemble de l’épreuve. Je savais qu’il était possible de prendre le maillot jaune mais je me doutais aussi que ça serait très difficile”.

Cette attaque lointaine, l’Andalou l’avait préméditée. “Je savais que si je voulais gagner le Tour de l’Avenir, je devais prendre beaucoup d’avance et le seul moyen d’y parvenir était d’attaquer dès le col de l’Iseran". C'est ainsi qu'il a placé une grosse accélération à 1500 mètres du sommet. "J’ai essayé de sortir à un moment où je pouvais vraiment faire la différence pour lâcher tout le monde. Peut-être que j’aurais pu me lancer dans cette offensive à un autre moment mais je n’ai pas de regrets. Juste avant le sommet, quand l’altitude joue un gros rôle, je me suis dit que ça pouvait faire la différence. Puis à partir de là, c’est devenu un contre-la-montre individuel jusqu’à la ligne d’arrivée”.

MAILLOT JAUNE VIRTUEL

Un chrono entamé par la longue descente de l’Iseran, dans laquelle il a fait le trou.
“Je sais que je descends plutôt bien donc j’ai essayé d’y aller prudemment mais malgré tout du plus vite que je le pouvais. J’aurais peut-être pu creuser l’écart mais je n’ai aucun regret. J’ai donné ce que j’ai pu”.

Carlos Rodriguez a cru en son destin, et bien lui en a pris. “Rien n’est impossible, donc je devais essayer”, ajoute celui qui a longtemps flirté avec le maillot jaune virtuel. Au moment de dresser le bilan de ces dix jours de course, il assure être plus satisfait que déçu. “Je serais plus heureux si j’avais gagné le classement général mais je suis déjà très content de ma performance du jour et de la manière dont l’équipe m’a épaulé sur toutes les étapes. Cette victoire n’est pas que personnelle, je la dois aussi à l’équipe. Je suis satisfait de la manière dont les choses se sont déroulées cette année et si je ne reviens pas sur le Tour de l’Avenir, je garderai de bons souvenirs de celui-ci”.


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