Alex Baudin : « J’ai presque eu le temps d’y croire »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Alex Baudin. Malheureux sur les premières étapes du Tour de l’Avenir avec deux chutes, le coureur d’Auvergne-Rhône-Alpes a retrouvé des couleurs ce vendredi. Le Savoyard, présent dans une échappée de six coureurs, a été le principal animateur de la journée. Classé 6e en haut du Grand Colombier (voir classement), il a été récompensé du prix du meilleur combatif. “Je finis complètement cramé, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas fait mal comme ça sur le vélo ! C’est aussi ça le sport, c’est rare de finir dans un tel état mais c’est du plaisir de se dépasser et repousser ses limites !”, assure-t-il à DirectVelo.

L’habituel sociétaire d’AG2R Citroën U23 Team avait à cœur de prendre la poudre d’escampette. “Je voulais me remotiver et me faire du bien au moral en prenant l’échappée, confie-t-il. J’avais moins de douleurs alors j’en ai profité pour aller devant, j’ai sûrement grillé des cartouches au début parce que ça a mis du temps à partir et sur le plat ça roulait fort !”. Au pied du Grand Colombier, Alex Baudin et ses compagnons de fugue comptent 3’25’’ d’avance sur le peloton. Dès les premières rampes du Géant, il fait parler ses qualités de grimpeur pour s’isoler en tête de course. “J’ai tout de suite pris mon rythme, ils ont vite lâché donc j’ai accéléré pour ne pas que ça revienne. Je ne voulais personne dans ma roue pour faire ma montée !”.

« IL NE FALLAIT PAS RÊVER »

Alex Baudin a eu le temps de s’imaginer lever les bras, avant de voir revenir les favoris sur lui à vitesse grand V. “J’ai presque eu le temps d’y croire ! Après il ne fallait pas rêver non plus, les mecs sont un cran au-dessus, ça monte super fort, il n’y avait rien à faire. Au moment du replat, à cinq bornes de l’arrivée, je me fais reprendre par le Norvégien (Tobias Halland Johannessen, NDLR). J’ai essayé de prendre sa roue, mais dès que ça a regrimpé, j’ai vite compris que j’allais cramper si je gardais son rythme. Pour les premiers poursuivants, j’ai essayé de prendre leurs roues comme je pouvais. Je me suis battu avec mon vélo jusqu’à l’arrivée !”.

Le vainqueur du Tour de Côte d’Or s’est régalé sur les routes de l’Ain. “C’était top. J’étais sur mes routes d'entraînement, celles que je prends chaque hiver avec Chambéry. En plus, il y avait les entraîneurs au bord de la route. C’était sympa !”. Mais Alex Baudin reste mesuré. “Je ne me dis pas non plus que j’ai fait un gros truc, je fais 6e mais j’avais quand même une belle avance au pied”. De quoi le pousser à remettre ça ce week-end ? “Il faut déjà penser à récupérer parce que j’ai vraiment mal aux jambes, mais ça redonne de la confiance pour les jours suivants”.

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