Le « jour noir » de Simon Geschke est oublié

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Simon Geschke retrouve des couleurs après une sale période. Fin juillet, après avoir participé au Tour de France, l’Allemand avait directement pris l’avion direction Tokyo, pour représenter l’Allemagne aux Jeux Olympiques de cyclisme sur route. Problème : le coureur de la Cofidis avait été testé positif au Covid-19 une fois sur place et avait dû renoncer à participer à l’épreuve la veille de l’événement. “C’est un jour noir pour moi. J’ai pourtant respecté toutes les règles d’hygiène, c’est vraiment dur…”, déclarait-il alors. S’en est suivie une pénible quarantaine avec une permission de sortir de sa chambre trois fois par jour et des tests pour vérifier sa température et son état de santé tous les matins, à 7h. “Le moment de ma vie où je me suis retrouvé le plus près d’une condition de prisonnier”, avait-il ajouté.  

Après “le voyage le plus inutile” de sa carrière et son retour au pays, l’ancien vainqueur d’étape sur le Tour de France à Pra-Loup, en 2015, a pu prendre le temps de souffler. Avec réussite, visiblement, puisque dimanche dernier, il a d’abord terminé à la 7e place de la Polynormande pour sa course de reprise. Avant d’abattre un gros travail pour Christophe Laporte lors de la victoire du Varois, mardi, sur la première étape du Tour du Limousin. Et ce jeudi, pour la troisième journée de course de la semaine, le coureur de 35 ans a lui-même joué la victoire en prenant part à la bonne échappée (voir classement). “J’aime ce genre de courses où c’est très mouvementé. Sur la Polynormande, c’était comme ça aussi ! Mais j’étais préparé pour ce genre de scénario. Je me sentais bien sur cette étape, mieux qu’hier (mercredi). J’étais déçu de ne pas pouvoir être devant. Le but était d’aller gagner l’étape, bien sûr. Pierre-Luc Périchon et Victor Lafay avaient d’abord fait le boulot en tentant plusieurs fois, puis j’y suis allé. On a fait une belle course collective”, résume-t-il auprès de DirectVelo.

Dans les derniers kilomètres, les échappés ont tenté leur chance à tour de rôle, et c’est finalement le très remuant italien Simone Velasco qui est parvenu à tirer les marrons du feu. Derrière, Simon Geschke a dû se contenter de la 2e place en réglant le premier groupe de poursuite. “C’est un très bon résultat après une étape très dure. Mais quand tu as l’occasion de faire 2e, c’est que tu pouvais gagner… Tu n’es, par définition, jamais plus près de la victoire que là… Il y a donc une part de déception, mais je suis quand même content de faire 2e. C’est mon premier gros résultat cette année”. Il reste désormais une étape pour tenter, encore une fois, sa chance. “Tout est possible sur une course comme celle-ci. Il y a énormément d’attaques. Ce n’est pas un niveau WorldTour non plus, quand c’est plus contrôlé pour les sprinteurs, notamment. Là, on sent qu’il y a plein de scénarios différents envisageables”. Une situation qui semble plaire à l’Allemand.

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