Kristjan Hocevar trace son propre chemin

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Il ne faut pas chercher le nouveau Tadej Pogacar dans l’équipe de Slovénie engagée actuellement sur le Tour de l’Avenir. Pas même avec Kristjan Hocevar, la meilleure carte pour la montagne. “C'est un bon coureur, un pur grimpeur. Son gros point faible, c'est sa pointe de vitesse. Il n'est pas aussi complet que pouvait l'être Pogacar. C'est un coureur différent, mais il est vraiment bon dans les ascensions, surtout quand elles sont longues. C'est là qu'il est performant. Je pense qu’il sera compétitif sur les étapes de montagne“, décrit à DirectVelo son directeur sportif Martin Hvastija.

« JE PEUX ENCORE TERMINER DANS LE TOP 10 »

Après cinq étapes, le coureur de 22 ans est classé 65e à 8’01“ de Mick Van Dijke (voir classement). “Les écarts dans les deux dernières étapes seront très grands. Je pense que je peux encore espérer pouvoir terminer dans le Top 10 et bien sûr gagner une étape“, avoue le Slovène. Il a d’abord perdu du temps sur les deux chronos puis sur l’étape où il y a eu des bordures. “Je pense que je suis un pur grimpeur. Mon gros point faible, c'est le contre-la-montre, mais aussi les étapes propices aux bordures. C’est la première fois que j’ai expérimenté ça l’autre jour“.

Mardi, sur la quatrième étape, il a été pris dans la grosse chute intervenue à 35 kilomètres de l’arrivée. “Je n'ai rien pu faire pour l'éviter. J'ai freiné, mais ceux qui étaient derrière moi me sont tombés dessus. J'ai d'abord cru que je m'étais cassé le coude parce que j'avais vraiment très mal. Mais finalement, j'ai réussi à remonter sur mon vélo et à repartir“. Ses coéquipiers l’ont attendu. “Ils étaient pratiquement tous avec moi. On s'est fait un contre-la-montre par équipes jusqu'à l'arrivée. On a roulé à fond dans la dernière côte et jusqu'à la ligne“. Dans l’affaire, il a perdu plus de trois minutes.

« JE NE PENSE PAS QUE CE SOIT NÉCESSAIRE DE PASSER PRO TRÈS TÔT »

Kristjan Hocevar se veut optimiste. “Je n'ai rien de cassé, mais j'ai des douleurs au niveau du coude et des côtes. J'espère que les séquelles de ma chute ne me poseront pas de problèmes, d'autant plus que j'ai de bonnes jambes en ce moment. J'ai des douleurs à différents endroits mais je pense que ça sera bon. Ça aurait pu être pire. Certains concurrents ont été contraints à abandonner. Donc au final, j'ai quand même un peu de chance“.

Avant le Tour de l’Avenir, l'habituel sociétaire de la Continentale Adria Mobil a effectué un stage de trois semaines à Livigno en Italie. Puis il s’est rendu au Sazka Tour (2.1) au début du mois. “C'est ma dernière chance de faire un résultat sur le Tour de l'Avenir ou sur n'importe quelle autre course Espoirs, étant donné que c'est ma dernière année“. Il ne se met pour autant pas la pression pour trouver une équipe professionnelle. “Aujourd'hui, on voit beaucoup de coureurs sortir de la catégorie Juniors et intégrer directement le World Tour, mais si on regarde un peu cinq ou dix ans en arrière, on voyait des coureurs de 25 ans intégrer des grandes équipes. Je ne pense pas que ce soit nécessaire de passer pro très tôt. J'ai encore le temps pour ça. Je dois faire les choses étape par étape, sans en manquer aucune“.

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