Sylvain Moniquet ne voulait pas calculer

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Sylvain Moniquet n’a pas pu conserver son maillot de meilleur grimpeur jusqu’au bout au Tour de l'Ain (2.1). Samedi dernier, il a vu l’Australien Michael Storer (Team DSM) tout rafler à Lélex-Monts Jura et notamment s’emparer du maillot bleu à pois blancs de meilleur grimpeur de la Classe 1 française. Une légère déception pour le Belge, qui retient surtout le fait d’avoir été acteur de la course à l’occasion de la deuxième des trois étapes. “Les consignes étaient de vraiment rouler devant, attaquer et se montrer. On savait qu’on avait une équipe très forte ici, capable de venir chercher la victoire. Malheureusement, on ne l’a pas mais on arrive quand même à mettre un coureur dans le premier groupe avec Harm (Vanhoucke). On a été récompensé de nos différents efforts sur une course où l’on pouvait être ambitieux chaque jour”.

Le Wallon a fait “beaucoup d’efforts” et a pris plaisir à courir à l’avant. “J’ai pu récolter les points de la montagne sans vraiment m’en rendre compte mais le but était surtout de jouer la victoire. Mon objectif était d’animer la course, je l’ai fait en attaquant plein de fois et j’ai payé mes efforts dans la dernière montée. J’ai eu énormément de crampes, j’étais très fatigué. J’ai lâché au sommet…”. Le résultat n’a donc pas été au bout, mais Sylvain Moniquet a prouvé qu’il retrouve de très bonnes sensations, lui qui n’avait plus couru depuis le Critérium du Dauphiné (2.UWT). “Sur des courses comme le Tour de l’Ain, qui sont assez courtes, si tu fais la course et que tu attaques plein de fois, tu es devant et tu as de grandes chances de rester devant jusqu’à l’arrivée. Sur des étapes de trois heures, il ne faut pas calculer !”.

Au sein d’une équipe Lotto-Soudal très jeune sur l’épreuve, Sylvain Moniquet a pu jouer sa carte et trouver l’opportunité de se faire plaisir. Ce qui n’est pas toujours aussi vrai sur des courses WorldTour. “Comparé à d’autres épreuves comme le Dauphiné ou la Vuelta, on peut un peu plus jouer notre carte. C’est un peu plus accessible. Même pour le moral et pour le physique, c’est très bon !”, confirme pour DirectVelo celui qui se réjouit de son calendrier pour sa première saison dans le WorldTour, après avoir porté le maillot de la Conti Groupama-FDJ l’an dernier. “J’ai pu faire des courses qui me conviennent très bien, notamment en France. Je ne vais pas me plaindre”. Le coureur de 23 ans s’apprête désormais à participer à son premier Grand Tour à l’occasion du Tour d’Espagne. “Si je le termine, je pense que je passerai encore un cap”

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