Noémie Garnier : « Ça va venir avec le temps »

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Un grand sourire illumine le visage de Noémie Garnier. Sur le Championnat de France Espoirs, à Lorrez-Le Bocage-Préaux, la coureuse du Team Elles-Groupama-Pays de la Loire s’est presque découverte. "C’est la première course que je passe vraiment dans l’échappée. C’est sorti dans la bosse la plus difficile du circuit, au troisième tour. J’ai vu Amandine (Fouquenet) sortir et je me suis dit que c’était la bonne. Les trois filles du Stade Rochelais sont rentrées et on a roulé tout le long". Dans un groupe de neuf filles, pour la plupart plus expérimentées qu’elle, l’Espoir 2 fait ce qu’elle peut. "Je me sentais un peu petite à côté de ces filles. Je tournais quand même mais à la fin j’étais à la limite des crampes. Je suis super contente de ma course quand même. Quand c’est sorti je n’ai pas pu suivre. C’est sorti trop fort. Après j’ai tenté de tenir avec les quatre filles".

Trop fortes, les filles du Stade Rochelais-Charente Maritime-WC, India Grangier et Maeva Squiban, réalisent le doublé. Puis Anaïs Morichon s’offre le bronze. "Ça a explosé de partout. Anaïs Morichon a pris tout à gauche. Elle est sortie super fort. C’était celle à qui il restait le plus de force et qui pouvait tenir. Moi je n’ai pas pu. Puis ça s’est terminé en sprint à quatre à la fin". Pour finalement une honorable sixième place (voir classement). "Quand j’étais avec les autres, je me disais qu’il ne fallait pas prendre trop de relais parce que j’allais coincer. Sauf qu’à chaque fois Amandine et Léa (Curinier) me disaient « Allez Nono tourne, tourne ». Je n’en pouvais plus mais j’ai quand même tourné parce qu’il le fallait". Une journée qui la rend optimiste pour la suite. "Je n’ai pas l’habitude de faire des grosses courses UCI comme elles donc je suis quand même un train en-dessous. Mais ça va venir avec le temps".

UN TITRE DE CHAMPIONNE DE FRANCE… EN VTT

Surtout dans cette configuration, où elle s’est retrouvée seule face aux armées du Stade Rochelais et de Bretagne. "C’est un de mes premiers résultats sur route. J’avais fait 3e à Morteau… et c’était mon premier résultat sur route", rigole-t-elle. Avec cette bonne place en Coupe de France, Noémie Garnier n’a pas ressenti de choc malgré les noms de ses adversaires. "Ça ne m’a pas trop fait de différence mais je sens que là j’ai passé un cap cette année sur la route. Ça fait plaisir. J’espère que ça va continuer". Et pour elle, cette journée au Championnat de France n’est pas une surprise. "Je m’attendais à suivre ces filles là parce que je voulais être à l’avant. Quand je me suis retrouvée dans l’échappée j’étais contente. Je me suis dit qu’il fallait tenir et aller au bout".

Mais malgré cette dynamique, les ambitions de la coureuse de 19 ans sont ailleurs. "Mon objectif principal reste le VTT. La route est en second plan mais si ça fonctionne, pourquoi pas évoluer à plus haut niveau encore". Spécialiste de XCO et XCE, la récente Championne de France de la seconde citée, qui consiste à une élimination avec des départs à quatre, voit plusieurs disciplines. "Ce sont deux efforts très différents. Le XCE est un effort de deux minutes alors que la route est un effort de trois heures. C’est pour ça, au bout de deux heures environ, que j’ai commencé à être un peu limite, mais ça va venir". D’autant que ses qualités en VTT lui profitent sur la route. "Ça m’apporte du punch. Le fait de sauter dans l’échappée quand ça sort, je pense que c’est le VTT qui me l’apporte. C’est différent mais je ne saurais pas dire ce que je préfère. La route est une course d’équipe alors que le VTT est solitaire, tu es seule dans ton effort. J’aime bien les deux". Pourquoi se priver, alors.

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